Le Conseil d’Orientation et de Supervision (Cos) est une structure politique qui, conformément aux dispositions de l’article 48 de la loi sur la Lépi, est chargée, entre autres attributions, de définir les orientations stratégiques du centre national de traitement (Cnt),
d’analyser et de régler les difficultés pratiques pouvant résulter des dispositions légales et réglementaires relatives au fichier électoral national, de définir les autres applications et les modalités de leur gestion, d’élaborer le budget du Cnt, d’élaborer et d’adopter le règlement intérieur du Cnt, d’adopter également le document de faisabilité technique des opérations d’apurement, de mise à jour et de révision. Selon les dispositions de l’article 46 de la même loi électorale, il est composé de neuf membres, à savoir le directeur du service en charge de l’Etat civil, le directeur général de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication, le directeur général de l’administration territoriale, le directeur général des affaires consulaires, le représentant de l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb), le directeur général de l’Insae, le représentant de la Commission béninoise des droits de l’homme, le Régisseur général du Cnt et son adjoint, mais le Régisseur général joue le rôle de secrétaire permanent du COS. La désignation des membres devant siéger au sein de cette structure politique est prévue dans les points inscrits à l’ordre du jour de la prochaine session extraordinaire qui s’ouvre le 25 mars 2013 au Parlement.
Guerres autour des sièges
Mais compte tenu de la configuration politique actuelle de l’Assemblée Nationale et des intérêts des différents groupes politiques, la clé de répartition de ces sièges au sein du COS sera probablement la goutte d’eau qui va faire déborder le vase. Puisque selon certains députés approchés, la bataille sera probablement rude, aussi bien entre députés de camps adverses qu’entre députés de même camp politique. Chaque camp lorgne aujourd’hui vers la direction de cette structure. Qui va finalement contrôler le COS après la désignation de ses membres ? Quel bord politique, probablement de la mouvance, sera gagnant dans cette bataille ? Puisqu’on le sait, la mouvance parlementaire est faite aujourd’hui de plusieurs tendances politiques regroupées au sein de la coalition Forces cauris pour un Bénin Emergeant (Fcbe). Par contre il existe d’autres qui se réclament de cette mouvance mais qui ne sont pas Fcbe. C’est dire que la bataille de contrôle du COS ne sera pas de tout repos au cours de cette session extraordinaire. Mais le président Nago saura surement faire les concessions qu’il faut pour arriver à un consensus.
L’opposition qui est aujourd’hui minoritaire et fragilisée dira aussi probablement son mot le moment venu.
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