Campagne cotonnière 2012-2013 : les clarifications du Gouvernement pour mettre fin à la «désinformation»

Dans l’après midi d’hier jeudi 07 mars, dans l’une des salles de réunion du ministère  du Développement, les ministres du Développement et de l’Agriculture et le directeur de cabinet du ministre des Finances se sont entretenus avec les journalistes sur le bilan d’étape de la production cotonnière nationale au titre de la campagne 2012-2013.

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Objectif : mettre fin à l’amalgame et les déductions  hâtives qui s’observent dans les medias sur la question.

Le 22 février dernier, dans la salle de conférence de son ministère, Sabaï Katé, ministre de l’Agriculture, avait animé une conférence de presse sur la production cotonnière nationale au titre de la campagne agricole 2012-2013. Au cours de cette rencontre avec les hommes des medias, le ministre Sabai Katé, qui ne faisait qu’un bilan d’étape, a annoncé que la production du coton, l’or blanc du Bénin, était de 204 milles tonnes. Cette annonce du ministre a été suivi par des commentaires dans l’opinion faisant état de l’échec de la campagne avec comme conséquence une perte pour les finances publiques, ainsi que le non paiement de certains agents recrutés par l’Etat.

C’est donc pour mettre fin à la « désinformation » et rendre les choses plus claires que le ministre du Développement, a, avec les autres membres du comité interministériels de suivi de la campagne, animé une conférence de presse dans l’après midi d’hier dans les locaux de son ministère. Ainsi, face aux hommes de la plume et du micro, en plus du ministre du Développement, Marcel de Souza, il y avait celui de l’Agriculture, Sabaï Katé, le directeur de cabinet du ministre des Finances, Servais Adjovi, et des cadres de la Sonapra (société nationale de promotion des produits agricoles).

Chiffres actualisés

Selon le ministre Marcel de Souza, au titre de la campagne en cours, au total 351 milles tonnes ont été emblavés. Et à la datte du 07 mars 2013,  226 milles tonnes de coton ont été réceptionnés dans les usines, 224 milles tonnes ont été égrenés avec comme résultat 98 tonnes de coton fibre et 115 milles tonnes de coton graines.  Pour se faire plus clair, il martèle que « Ce n’est qu’un bilan d’étape. La récolte est en cours, l’égrenage continue, les placements aussi ».  Et répète « le budget national ne mettra aucun franc dans la campagne.»  Mieux, « Quand nous faisons les projections, la campagne sera bénéficiaire. Et selon les prévisions, ce bénéfice sera d’environ 20 milliards». Surtout que, «le coton produit cette année est le ‘Kaba super’ qui est la qualité supérieur de coton ».  Tout ceci est, pour Sabaï Katé, un succès pour lequel il faudra remercier Dieu d’autant plus «qu’on était parti de la menace d’une année blanche cotonnière».

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Déjà 93 milliards de recettes

Abondant dans le même sens que le ministre Marcel de Souza, Servais Adjovi, président du comité des flux physiques et financiers de la campagne, est revenu sur les statistiques en ce qui concerne les fonds mobilisés, dépenses et recettes, au titre de la campagne et à la date du 70 mars 2013. Ayant fait l’option que « la campagne cotonnière doit s’autofinancer », le Gouvernement a mobilisée un crédit de 82 milliards de Fcfa auprès de plusieurs banques, avec comme facilitateur la Boad. De ses 82 milliards, 80 ont été consommés, il en reste donc  02 milliards. Les 80 milliards ont, entre autres, servi à l’achat des engrais, insecticides, herbicides et au paiement des cotonculteurs et égreneurs. A ce niveau, le ministre du Développement précise que, du crédit déjà consommé, 13 milliards ont été injectés dans l’achat d’intrants résiduels, mis donc en stock pour la prochaine campagne, et environ 8 milliards ont servi à l’achat d’engrais pour le vivrier. Il a avancé que : « Même si on disait que la campagne s’arrête aujourd’hui, elle n’aura pas été déficitaire. »  Car, conclura Servais Adjovi, à l’étape actuelle, avec le coton fibre placé à un prix moyen de 879 milles la tonne, la recette réalisé tourne autour de 93 milliards.

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