Des hommages de St Thomas aux artistes

« Au Bénin nous rendons hommage aux artistes par les messes, les cérémonies où on mange et boit.». C’est en ces termes que Stan Tohon décrie les hommages à la béninoise qui sont rendus aux artistes. Ceci, après leur mort et non de leur vivant.

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Le roi du Tchink système s’est désolé, une fois encore, de cette pratique, lors d’une conférence de presse qu’il a donnée dans la matinée de ce  mardi 05 mars 2013 au Centre de promotion artisanal (Cpa) de Cotonou. Une rencontre avec les médias, qu’il a organisée pour parler d’un certain nombre d’initiatives que son Association d’artistes, le Grapac, a prises pour le bonheur de l’ensemble des professionnels de la musique en particulier. Mais suite à la question d’un intervenant, le conférencier n’a pas raté l’occasion pour dire combien il est surpris par ces hommages souvent en dessous des mérites des artistes au Bénin. Juste des cérémonies de quelques heures qui s’effacent vite des mémoires. Ce ne sont que de faux hommages rendus.

A défaut de reconnaître les valeurs des créateurs d’œuvre de l’esprit de leur vivant, Stan Tohon souhaite au moins une immortalisation de leur nom au décès. Mais, regrette-il, «nous n’avons pas la culture d’immortaliser nos morts au Bénin». En exemple, il mentionne le cas de maestro Gnonas Pedro pour qui certains acteurs culturels ont souhaité l’inscription de son nom au Hall des arts de Cotonou. Mais cela n’a pas été fait jusqu’aujourd’hui. Certaines autorités culturelles, en son temps, avaient évoqué une question de procédure juridique. Lequel n’a jamais connu une suite positive. A l’entendement de certains artistes, c’est plutôt un manque de volonté politique. Bon nombre prennent pour preuve le cas du Cardinal Gantin. Il a suffit quelques jours pour le faire. Il apparaît donc indubitable que si l’Etat décide de donner le nom de ses vedettes des arts et de la culture à des rues ou à des sites, ce serait fait en son temps. Et ce serait l’hommage souhaité ; l’immortalisation des artistes.

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