Le projet de loi sur le statut de la Fonction Publique suscite, à la veille de son étude à l’Hémicycle, des remous au sein de la population. Et de nombreuses voix s’élèvent déjà contre la proposition de «nouveau» statut des Ape.
Le projet fait polémique. La proposition du nouveau statut de la Fonction Publique soumise à l’appréciation des élus du peuple, suscite beaucoup de débats et d’oppositions. Le renvoi de l’âge d’admission à une pension de retraite à 62 ans, semble ne pas rencontrer l’assentiment des populations. Les jeunes crient au secours, et des enseignants protestent contre le projet de loi. Ces derniers, environ 2100, ont, en effet, signé plusieurs pétitions contre le vote du projet de loi sur le «nouveau» statut des agents permanents de l’Etat au programme de la session des députés qui s’ouvre ce jour à l’Assemblée Nationale.
Selon Thierry Dovonou, un enseignant signataire de la pétition, et syndicaliste, invité sur le «grand format» de la chaîne de télévision privée Canal 3, le projet de loi sur le statut de la Fonction Publique «est un projet suicidaire», tant pour la jeunesse que pour l’Ape. Pour Thierry Dovonou, le projet, s’il est voté, prolonge de plusieurs années le chômage massif des jeunes, et rapproche les vieillards en âge d’être admis à la retraite, de la tombe. A en croire son raisonnement, avec ce projet, certaines personnes seraient amenées à travailler quarante (40) ans contrairement aux trente (30) ans de service en vigueur jusque-là, pendant que la jeunesse, pourtant «avenir de demain», se meurt par manque d’emploi.
«Les jeunes d’abord»
Le projet de loi sur le statut de la Fonction Publique, selon les explications de nombre de syndicalistes, semble défavoriser les jeunes de plus en plus nombreux au chômage. Et certains d’entre eux se demandent «quand est-ce qu’ils auront la chance d’accéder à la Fonction Publique, pour un emploi auquel ils aspirent tous» ?
Pour Thierry Dovonou et ses collègues, ainsi que des jeunes étudiants et autres diplômés sans emploi qui pensent «les jeunes d’abord», il n’est pas question de laisser les représentants du peuple voter cette loi qui ferme les portes de la Fonction Publique aux jeunes. C’est pourquoi, ils ont entrepris de nombreuses actions pour le retrait de la proposition de loi. Pour commencer, les enseignants pétitionnaires seront ce jour en sit-in. Et «si rien n’est fait d’ici mardi, nous irons aider les députés à l’Assemblée, prévient le syndicaliste».
Le ton est ainsi donné, la bataille contre le projet de loi sur le «nouveau» statut de la Fonction Publique a commencé. Le projet de loi sera-t-il ou non voté ? Seul l’avenir nous le dira.
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