Programme de Micro financement du Fonds pour l’environnement mondial : Mathieu Houinato visite deux projets

Le Programme de micro financement du Fonds pour l’environnement mondial (Pmf/Fem) domicilié au Pnud, finance au Bénin des microprojets dans le domaine de l’environnement.

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Vendredi 08 mars, le coordonnateur de ce programme, Mathieu Houinato, et la présidente de son comité national de pilotage, Mme Bernadette Dossou, ont visité deux projets à Ahouandji et Adounko Daho. Objectif : constater de visu l’évolution de ces projets sur le terrain.

Vendredi 08 mars, alors que tout le monde se mobilisait pour célébrer la Journée internationale de la femme (Jif), le centre d’intérêt de Mathieu Houinato se trouvait bien ailleurs. Coordonnateur du Pmf/ Fem, il est parti très tôt de son bureau du Pnud pour les contrées lointaines d’Ahouandji Gbègbèssa et Adounko Daho, petits villages situés au bord de la lagune, entre Ouidah et Abomey Calavi, flanqué de Mme Bernadette Dossou. Le véhicule 4×4 de service avale rapidement une quarantaine de kilomètres sur une route Godomey-Ouidah en chantier, quelques kilomètres de piste sablonneuse, de Ouidah-ville à Ouidah plage, et cap sur le village d’Ahouandji Gbègbèssa où la délégation a pu mettre pied à terre, après quelques minutes de traversée en pirogue sur la lagune. Ici, il fallait visiter un projet de préservation de la mangrove côtière du Sud Ouest du Bénin, à travers la vulgarisation de la production de sel solaire et la mise en défense de zones de mangrove. Piloté par l’Ong Afel de Mr Pio Dossou Yovo, le projet doit recevoir du Fem un financement de 18 millions sur un montant total de 34 millions. C’est un projet de préservation de la biodiversité, par la réduction de la consommation en bois de chauffe et la conservation des mangroves. Dans ce village, la production du sel caracole en tête de toutes les autres denrées. Mais pour cette activité, les populations utilisent beaucoup de bois de chauffe qu’elles vont couper dans les mangroves (formation forestière des littoraux tropicaux composés essentiellement de palétuviers).  Pour éviter la destruction de cette formation forestière particulière, le projet développe une autre approche de production du sel, par séchage de la saumure sur des bâches appropriées. Dans le village, la séance d’échanges avec les populations, a permis à la délégation du Pmf/Fem de mieux les sensibiliser sur l’importance de la conservation des mangroves. « Si on protège les mangroves, on aura assez de poissons », précise Mr Houinato avant de les inviter à prendre des sanctions contre tous ceux qui osent détruire les mangroves. Pio Dossou Yovo regrette que les dernières pluies de contre-saison aient écourté un peu la production du sel. Mme Dossou, quant à elle, a invité les populations à produire de l’acacia et du filao. Après cet échange fructueux, la délégation a visité des mangroves et des aires de grattage d’où est extraite la saumure.

Adounko Daho : révolution halieutique en marche !

Après cette étape, cap est mis sur Adounko Daho pour visiter un autre projet. La délégation est accueillie par Mr Roger-François Monteiro. Il s’agit ici d’un projet de préservation de la faune et de la flore aquatique et de réduction de la pression des populations sur les ressources végétales. Le projet vise à contribuer à la réduction de la pollution et de la dégradation des eaux de la lagune côtière, par l’amélioration des techniques de pêche. Mis en exécution par l’Ong Graedes, ce projet recevra un financement de plus de 13 millions de la part du  Pmf/Fem, pour un montant global de plus de 31 millions. Ce projet  vise à décourager les mauvaises pratiques de pêche, comme l’usage des filets à mailles fines et des acadjas qui polluent la lagune. Il développe une nouvelle approche de la pêche basée sur la construction des étangs piscicoles avec du bambou. Lors de la séance d’échanges  avec les populations bénéficiaires, Mathieu Houinato a insisté sur la nécessité de travailler pour la durabilité du projet.  Ce village a laissé par le passé quelques mauvais souvenirs au Pmf/Fem, se désole Mme Dossou. Mr Monteiro rassure la délégation : « Ayez confiance aux enfants de Togbin ». Après cette séance, la délégation a visité les deux étangs déjà creusés par le projet pour l’aquaculture en clos.

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