Paralysie totale sans service minimum ce jour à l’hôpital de Porto-Novo

Le centre hospitalier départemental de l’Ouémé-Plateau (CHDOP) à Porto-Novo sera paralysé dès ce jour sans service minimum.

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C’est du moins la décision ferme prise depuis le lundi dernier par les responsables du syndicat national des travailleurs contractuels du CHDOP réunis au sein du Syntraco-CHDOP. Une situation qui suscite l’insomnie dans le rang des responsables administratifs de cet hôpital de référence de Porto-Novo, et également dans le rang des malades qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Pourquoi une telle décision radicale sans tenir compte du sort des malheureux malades de cet hôpital ? Comment se fait-il que le directeur du CHDOP et les autres responsables de l’administration ne sont pas arrivés à calmer les ardeurs des syndicalistes ? Alors que, selon des sources syndicales proches du CHDOP, tout serait parti d’une plainte déposée par un agent de l’hôpital et précisément le chef du service comptabilité de cet hôpital du nom de Régis Dassoukpa, contre le Syntraco-CHDOP et son secrétaire général, Michel Houémagnon, pour diffamation et propos calomnieux lors d’un mouvement syndical au sein de l’hôpital. A la suite de plusieurs mois de procès au tribunal de première instance de Porto-Novo, le secrétaire général Michel Houémagnon a été mis aux arrêts et écroué à la prison civile de Porto-Novo. Mais cette arrestation n’a pas plu aux agents de santé membres de ce syndicat, qui ont manifesté le jeudi dernier dans l’enceinte de l’hôpital en bloquant le portail principal d’accès. Malgré les négociations avec l’administration, rien n’y fit. Les agents sont rentrés en grève avec service minimum. Mais depuis le lundi dernier, ils ont mis en branle leur menace en paralysant dès ce jour, cette fois-ci sans service minimum, tous les services de  l’hôpital. Aux dernières nouvelles, le directeur départemental de la santé Ouémé-Plateau, Joseph Ahissou, le directeur du CHDOP, Charlemagne Pédro, et les autres responsables de l’administration hospitalière, seraient entrés en négociation avec les responsables syndicaux de l’hôpital. Cette séance ayant duré plusieurs heures, n’a accouché que d’une souris puisque les agents hospitaliers auraient maintenu leur position et mettront en pratique leur menace de paralysie totale de l’hôpital. Quelles seront les conséquences dans le rang des malades ? Et si cette paralysie persistait au fil du temps, qu’adviendra t-il alors des usagers de cet hôpital ? Les responsables administratifs du CHDOP ne sont plus théoriquement à la hauteur de cette situation, il urge que le ministre de la santé prenne ses responsabilités pour mettre fin à cette crise.

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