Protestation contre la gestion à l’Ocbn: l’autorité intimide, le syndicat replie

Le mouvement de grève de 72 heures, d’hier mardi au jeudi 14 mars 2013, renouvelable par tacite reconduction, décidé par le syndicat des cheminots de l’organisation commune Bénin-Niger pour dénoncer la mauvaise gestion à l’Ocbn, a été avorté. Cause?

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La grève d’avertissement de 72 heures des cheminots n’a pas eu lieu hier. Le mouvement a tout simplement été avorté. Et cela pour quelle raison ? «Mouvement illégal». Selon des sources proches du syndicat des cheminots de l’organisation commune Bénin-Niger (Syncobeni), dans la journée du lundi 11 mars dernier, le syndicat a reçu une correspondance de la Direction générale de l’Ocbn. Cette correspondance affirmait une prétendue disponibilité du Dg Corneille Ahossi au dialogue, soulignant que le mouvement de grève d’avertissement des cheminots pour cause de non paiement de 13 mois d’arriérés de salaires, n’est pas légal. Cela, parce que le syncobeni «n’est pas encore reconnu par le ministère de l’intérieur». Et donc «vous (le Sg Arsène Adjovi) seriez personnellement tenu comme seul responsable de toute dérive qui serait enregistrée lors de cette grève sur l’ensemble du réseau ferroviaire», prévient la correspondance.

Intimidation et repli tactique 

Pour les syndicalistes très mécontents, la lettre de la Direction générale n’est rien d’autre qu’un acte d’intimidation. Selon leur argumentation, le syndicat des cheminots de l’organisation commune Bénin-Niger (Syncobeni) est le premier syndicat du Dahomey d’alors. «Il a été créé après le premier mouvement de grève des cheminots en 1919», avance un syndicaliste pour qui, d’ailleurs, il n’est point besoin d’être un syndicat avant de «réclamer 13 mois d’arriérés de salaires» ou une «bonne gestion du patrimoine foncier de l’Ocbn». Serait-il donc à cause de la correspondance que le mouvement de grève a été reporté sine die? «Absolument non, c’est un repli tactique». Si après «analyse» les cheminots ont décidé de la levée de leur motion de grève d’avertissement de 72 heures renouvelable, «c’est pour réfléchir à de nouvelles stratégies de lutte», fait savoir un responsable syndical.

Ainsi dans le bras de fer cheminots-autorités de l’Ocbn, l’autorité a intimidé, le syndicat s’est replié. Mais comme le recul du bélier ne signifie pas forcement la fin du combat, c’est peut-être  pour bien sauter, alors attendons de voir.

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