Quatre Béninoises invitées à Paris dans le cadre du Forum Mondial des Femmes Francophones

Le 20 mars 2013, le premier Forum mondial des femmes francophones se tiendra au musée du Quai Branly de 9h à 17h, sous le parrainage de Mme Yamina Benguigui, Ministre déléguée à la Francophonie. Il se terminera par un discours du Président de la République, François Hollande, au Palais de l’Elysée.

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Pour sa première édition, le Forum mondial accueillera 400 femmes issues de la société civile et venues du monde entier, reconnues par leurs pairs pour leur combat quotidien pour le respect de leurs droits fondamentaux, l’accès à l’école et à l’éducation, l’égalité des genres et la représentation des femmes dans la sphère politique. Parmi elles, quatre femmes béninoises viendront apporter leurs témoignages et proposer à la France de soumettre aux instances de la Francophonie un plan d’action pour les femmes francophones :

Irène Koukoui, présidente de l’ONG Femme Action et Développement, marraine de la structure d’accueil des jeunes filles en difficulté « La Passerelle » et ancienne proviseure du Lycée des jeunes filles Toffa 1er de Porto-Novo. Elle a représenté le Bénin sur les questions d’éducation de base lors de la 34e conférence de l’African Association for Public Administration and Management (AAPAM) en Tanzanie du 12 au 16 novembre dernier ;

Sylvie Houzangbè-Adoté, enseignant-chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi, directrice nationale de la recherche scientifique et technique, présidente de l’Association des Femmes pour l’Education, la Formation et la Recherche Scientifique au Bénin qui regroupe des enseignantes béninoises et vise à susciter l’intérêt des jeunes filles pour la science et promouvoir la présence des femmes dans l’enseignement supérieur ;

Glwadys Aguèguè, présidente de l’ONG C A NOUS, lauréate du Prix des Droits de l’Homme de l’Ambassade de France au Bénin édition 2012. Elle est très active dans la lutte contre les maltraitances à l’égard des filles et fonde son action sur une approche participative des enfants victimes auxquels elle donne la parole pour dénoncer la traite, l’exploitation ou encore le mariage forcé ;

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Christel Noundjinlodo, directrice de la librairie Bufalo à Cotonou, elle appuie l’organisation du festival international du conte et participe aux activités de Sika Master, un groupe de professionnels béninois qui dispense des formations en leadership et prise de parole en public. Durant cette journée, les travaux autour de trois tables rondes permettront de récolter les témoignages, les expériences, les idées et les propositions des 400 femmes présentes, de promouvoir la parole des femmes ainsi que de créer un réseau actif pour mobiliser dans l’espace francophone et au-delà. Les conclusions seront synthétisées dans un document qui sera remis au Président de la République et au Secrétaire général de la Francophonie.

Pourquoi un Forum mondial des femmes francophones ?

Un objectif : défendre les droits des femmes
Le Forum mondial des femmes francophones part du constat de la régression du droit des femmes dans le monde et notamment dans l’espace francophone qui compte 77 pays et 220 millions de locuteurs. Il y a aujourd’hui 120 millions de femmes francophones dans le monde ; elles seront plus de 350 millions en 2050. Dans les conflits armés au Mali ou en République démocratique du Congo, dans les crises politiques, les femmes sont souvent les premières victimes. On constate ainsi un recul de leurs droits dans de nombreux pays, recul qui peut prendre des chemins détournés tels que ces glissements sémantiques où le mot "égalité" est remplacé par "complémentarité", l’obligation d’être voilées-cachées, ou encore la remise en question récurrente du droit à l’éducation. Dans l’espace francophone, des disparités flagrantes sont constatées d’un pays à un autre. Dans les pays développés ou émergents, les femmes poursuivent leur combat pour que leurs droits soient reconnus dans les domaines de l’emploi, de l’égalité ou des acquis sociaux. Dans d’autres pays plus pauvres, les femmes doivent lutter au quotidien pour faire reconnaître leurs droits les plus élémentaires. De nombreux États ont prévu des outils pour placer la condition des femmes au coeur de leurs politiques publiques mais les moyens manquent souvent à la mise en oeuvre d’actions globales dans les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle, de la santé, de l’accès à la culture. Dans d’autres pays encore, les femmes sont sans aucun droit, subissant au quotidien des exactions, des violences de toute sorte, n’ont aucune protection juridique ou sanitaire, sont exclues des systèmes scolaires quand ils existent.

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