La séance de prise contact du vendredi dernier au ministère de la Justice entre la Garde des sceaux, Réckya Madougou Yèdo, et les membres du parquet, a permis à l’autorité ministérielle de recueillir les doléances de ces derniers, d’une part, et de partager avec eux, d’autre part, les préoccupations et les attentes du gouvernement par rapport à l’exercice de leur mission.
Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’homme, poursuit ses rencontres avec les différents acteurs de la maison «Justice» en vue d’une franche collaboration, et de permettre à chacun d’eux de jouer sa partition dans le renouveau de la justice béninoise. Le vendredi 1er mars 2013, Réckya Madougou Yèdo était avec ses «bras armés», chargés de la mise en œuvre de la politique pénale de l’Etat.
Procureurs généraux, procureurs de la république et leurs substituts, tous s’étaient retrouvés au ministère de la Justice ce vendredi pour fait part de leurs difficultés à leur ministre de tutelle. Ce sont, dans l’ensemble, des difficultés liées au manque de personnel et de matériels. A l’issue de la rencontre qui aura duré plus de deux heures d’horloge, Gilles Modeste Sodonon, Procureur général près la Cour d’appel de Cotonou confie : «Elle a eu une oreille attentive à nos revendications. Elle a pris l’engagement de les régler de manière progressive». A son homologue de Parakou d’ajouter, «Nous gardons l’espoir que les choses iront de mieux en mieux». A en croire le Ministre, à chaque fois que les doléances étaient posées au cours de la séance, des solutions étaient envisagées, en même temps que les responsables cibles et les délais sont conclus pour la résolution des problèmes.
Après les avoir écoutés, la Garde des sceaux a aussi partagé avec les membres du parquet, les attentes du gouvernement en matière de renouveau de la justice béninoise. A ce niveau, les mesures contenues dans le mémorandum du 20 mars 2012 pour relever certains défis liés à la justice béninoise, ont été revisitées.
Réckya Madougou Yèdo a également rappelé à ses hôtes, la nécessité de la bonne ambiance de travail, en termes de rapports hiérarchiques dans les parquets. Laquelle ambiance influe aussi sur l’efficacité de la justice, signale le Ministre.
La question de désengorgement des prisons n’a pas été occultée. A ce propos, l’autorité ministérielle informe, qu’en attendant la construction d’autres prisons, il urge de trouver des mesures transitoires. Car, c’est une question qui cause beaucoup de préjudices au Bénin. «Les partenaires financiers et techniques sont souvent découragés quand ils visitent les prisons au Bénin ; le pays est très mal noté par les organismes internationaux en matière de droits humains», explique Réckya Madougou Yèdo.
Le classement des dossiers sans suite, la destruction des scellés de drogue, l’obligation de compte-rendu en temps utile de la part des membres du parquet, sont d’autres sujets évoqués par le Ministre de la Justice lors de ladite rencontre. Ses hôtes ont pris apparemment la mesure des choses. «On a compris ses préoccupations ; tout sera mis en œuvre pour la bonne marche de la mission», déclare Solange Thognon, Procureure générale près la Cour d’appel d’Abomey. «Nous sommes tous engagés à ses côtés pour le combat», ajoute Gilles Modeste Sodonon.
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