Restriction des libertés publiques au Bénin: marches de protestation interdites en violation de la constitution

Le gouvernement ne tarit pas d'imaginations dans sa volonté de brimer les populations et de violer les droits de l'homme. Hier, la marche des chômeurs, pour protester contre les tripatouillages qui ont entouré le concours de recrutement d'agents au profit du ministère des Finances et de l'Economie, a été interdite.

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 La cause, c'est l'existence des marches par le pouvoir. Il n'est plus permis d'organiser des marches de protestation au Bénin. Ainsi en aurait décidé le gouvernement, qui aurait pris cette décision d'interdire  jusqu'à nouvel ordre les marches de protestation. C'est ce qui explique l'interdiction de la marche des chômeurs pour s'insurger contre la non-annulation du concours de recrutement. Ceci n'est pas tout nouveau sous le régime du Président Boni Yayi. Pendant la période qui a précédé l'élection présidentielle, le gouvernement  avait eu recours aux mêmes restrictions des libertés publiques. Cette fois-ci, il veut anticiper sur les mouvements d'humeur que pourrait susciter l'organisation frauduleuse d'un concours au ministère de l'Economie et des Finances. Un gouvernement qui s'est montré très frileux ces derniers temps, avec la succession des événements défavorables comme le communiqué du Quai d'Orsay qui avertit les touristes français des menaces de Boko Haram au nord-est du Bénin et le coup d'Etat manqué ces deux dernières semaines. Malgré tous ces problèmes, le gouvernement a décidé d'en rajouter en interdisant les marches de protestation. Pourtant, elles font partie des droits reconnus à la personne humaine par l'article 27de la constitution du 11 décembre 1990. Le gouvernement n'en a cure du respect de cette constitution qu'il viole allègrement depuis 2006.

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