Suspension du dialogue social : le Secrétaire général de la Cosi-Bénin se prononce

Le Secrétaire général de la Confédération des Organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin), Noel Chadaré, a prononcé une déclaration sur la situation sociale et les  engagements non tenus du gouvernement à l’endroit des travailleurs béninois. 

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C’était hier à la Bourse du Travail de Cotonou.

Le Secrétaire général s’est prononcé sur la suspension sine die du dialogue social en janvier dernier, le long  mutisme du gouvernement  concernant  les modalités  de rattrapage de 5% d’indice de traitement  pour les personnels  des autres ministères, au titre  de l’ année 2011, comme prévu par le décret 2011-5005 du 05 avril 2011, et le dossier de l’embargo du Trésor Public sur les rappels devant suivre  les avancements et les  promotions. A l’analyse de l’ensemble  des dossiers objet de la déclaration, le Secrétaire Général Chadaré a fait  observer que les travailleurs béninois sont lésés dans leurs droits par un pouvoir qui ne se soucie guère de leur épanouissement.

« A l’heure où on parle  du travail décent, le pouvoir multiplie les injustices, les frustrations à l’endroit de ceux qui créent la richesse», a indiqué Noël Chadaré. Au regard de tout cela, la Cosi-Bénin a posé  certains actes  dans le sens de faire rendre justice aux travailleurs. Ainsi, le 25 mars dernier, la Confédération syndicale qu’il représente a saisi  la Cour Constitutionnelle contre le gouvernement, pour le fait qu’il ait défalqué les jours de grève observés par  les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, en 2012-2013. La Cosi-Bénin, sur ce point, vise à voir la Cour déclarer inconstitutionnelle cette décision. Elle a même saisi la Chambre administrative de la Cour Suprême, aux fins de faire annuler la décision du gouvernement de réduire les salaires des enseignants par des défalcations, du fait qu’elle viole le décret 2011-5005 du 05 avril 2011.

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Extrait de la déclaration du Sg/Cosi-Bénin au sujet des rappels et des 5% de l’année 2011

Au sujet de l’embargo sur les rappels et la non-application des 5%, au titre de l’année 2011, la COSI-Bénin invite le Gouvernement à instruire sans délai les services du Trésor à payer les moins perçus sur salaire aux travailleurs bénéficiaires et à ouvrir les négociations dans un meilleur délai avec les partenaires sociaux, afin de déterminer, de commun accord, les modalités de rattrapage de la revalorisation de 5% de l’indice de traitement pour les personnels des autres Ministères et les Institutions de l’Etat au titre de l’année 2011.

La Cosi-Bénin invite tous les travailleurs à se mobiliser et à demeurer en état de veille pour défendre et  arracher leurs droits, même si le pouvoir, prédateur des libertés, use d’intimidations et de menaces pour réduire au silence les travailleurs. Il est interdit d’interdire. Si l’Etat persiste dans son mutisme et son indifférence, les forces sociales engageront des actions pour faire valoir leurs droits.

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