Les responsables du Syndicat des travailleurs de l’Office national du bois (Syntra-Onab) se sont réunis, le mercredi dernier, à la salle de conférence dudit office pour entretenir les hommes des médias sur «les dessous de la privatisation de la société Ibb».
Environs deux milliards neuf cent millions liés à la réduction du coût de vente et à l’exonération de la Tva sur le commerce du bois par la société de l’Industrie béninoise du bois. C’est la somme que coûte à l’Etat béninois, aux dires des conférenciers, la privatisation de ladite société. A en croire le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’Office national du bois (Onab), Raoul Sintondji, la privatisation de l’Ibb se révèle désormais comme un véritable scandale.
En effet, dans les clauses de la privatisation de la société Ibb, cédée à des «expatriés», l’Etat béninois, à travers une attestation d’agrément de la société Industrie du Bois du Bénin (Ibb) au régime de la zone Franche industrielle au titre de Point Franc, référencée 0097/10/A-ZFI/DG / Sb le 22 juin 2010, exonère ladite société de la Tva et lui réduit même le coût de la cession du bois par l’Onab pendant que les particuliers béninois prennent ce même bois plus cher tout en payant en plus la Tva. Une situation que les conférenciers et les exploiteurs privés du bois, venus pour soutenir le Syntra-Onab, ne comprennent pas et contre laquelle ils s’indignent avec véhémence. Aussi, « nous exigeons que le prix de la cession du bois à l’Ibb soit revu à la hausse dans les clauses du nouveau contrat de trois ans à venir », ont-ils fait savoir. Une augmentation que les conférenciers justifient par les dépenses énormes et les nombreux défis engendrés par le reboisement dont la responsabilité incombe à l’Onab.
Par ailleurs, Raoul Sintondji et les siens exhortent le gouvernement à faire revenir l’Ibb dans le patrimoine de l’Etat pour lui permettre de renflouer ses caisses. Cependant, à l’occasion, les membres de la syntra-Onab ont reçu le soutien du Syndicat du secteur de l’environnement (Syntra-sen), représenté par son Secrétaire général, Modeste Toboula, ainsi que le soutien de la Csa, représenté par son Secrétaire général, Dieudonné Lokossou, et son adjoint qui ont promis les soutenir jusqu’à leur satisfaction.
Laisser un commentaire