7 années de Boni Yayi : Deux participations des Ecureuils à la Can, l’argent du contribuable gaspillé

Il y a sept (07) ans que le Président de la République du Bénin, Boni Yayi, a pris les rênes du pouvoir. Dans le domaine du sport, il y a eu, depuis 2006 jusqu’à nos jours, cinq (05) ministres de la jeunesse des sports et des loisirs, qui se sont succédés à la tête de ce département ministériel.

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Ces différents locataires de l’instance de direction du sport béninois, se sont illustrés, chacun à sa manière. De Théophile Montcho à Didier Aplogan, en passant par Galiou Soglo, Etienne Kossi et Modeste Kérékou, chaque ministre des sports a essayé d’apporter sa pierre à l’édifice. Si Théophile Montcho et Modeste Kérékou n’ont pas eu la chance de conduire la délégation béninoise à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football, les trois autres ministres l’ont fait, chacun dans une compétition statutaire de la Confédération africaine de football (Caf).

Sous l’ère du changement, les Ecureuils du Bénin se sont qualifiés en 2008, pour la deuxième fois de leur histoire, à la Can qui a eu lieu au Ghana. C’était sous la direction de Galiou Soglo. En 2010, le Bénin décroche à nouveau son billet pour la Can qui s’est déroulée en Angola. Ce qui est commun à ces deux ministres, c’est le fait que le bilan de la participation des Béninois n’a jamais été présenté à la presse. Lorsqu’on les interpelle sur ce sujet, ils répondent qu’ils l’ont déjà fait en conseil des ministres. Rappelons qu’en Angola, il a été révélé qu’une petite bouteille de « coca-cola » a été payée 3000 F cfa. Au moment où l’affaire a éclaté, le ministre Etienne Kossi a déclaré qu’il fera un audit, mais tout le monde sait comment cela a été rangé aux placards. Personne n’a plus eu le courage de fouiller en profondeur ce dossier fumant. Or, les férus du cuir rond savent très bien comment l’argent qui a été mis à leur disposition a été géré sous ces deux ministres.

Plus de cinq (05) milliards de francs cfa ont été sortis de la caisse de l’Etat pour financer la participation des Ecureuils du Bénin aux Can Ghana 2008 et Angola 2010, avec les résultats que nous connaissons. Certaines personnes qui ont le privilège de rester à côté de la marmite, du retour de ces compétitions statutaires de la Confédération africaine de football (Caf), changent de niveau de vie et de standing, sur tous les plans. Parfois, elles narguent leur vis-à vis sur le profit qu’elles ont tiré en étant dans une commission ou sous-commission des Comités de participation. Comme on le constate, ceux qui profitent énormément de la qualification de la sélection nationale béninoise, prient à chaque instant pour que cette opportunité se renouvelle tous les deux ans. 

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Il ne faut pas manquer de préciser l’absence de tout chiffre officiel, quant à ces participations des Ecureuils. Aussi, personne n’est à même de donner avec exactitude, le montant total qui est dépensé pour les différentes rencontres éliminatoires de la Can ou du Mondial. C’est dommage que de telles choses se passent sous le régime du Président Boni Yayi, dit du Changement ou de la Refondation. Alors que lui-même a coutume d’insister sur la nécessité de réédition des comptes. Mais, par contre, cette volonté ne transparaîtrait pas dans la réalité. On se croirait dans la cour du roi Péto, où tous les désordres sont permis, sans que personne ne s’en offusque vraiment.

Théophile Montcho, meilleur ministre des sports

Théophile Montcho, premier ministre, sous le régime du Président Yayi, en charge de la jeunesse, des sports et des loisirs, est considéré par la famille sportive béninoise comme le meilleur ministre sous l’ère du changement. Sa gestion rigoureuse des ressources financières de l’Etat a été unanimement reconnue par les sportifs béninois. Il n’a même pas hésité à combattre toutes les mafias qui gangrénaient le monde sportif et les diverses fédérations. Les dirigeants de la Fédération béninoise de football (Fbf) de l’époque en savent quelque chose. De plus, il a introduit des réformes au niveau du paiement des différentes primes aux joueurs. Cela a engendré des grincements de dents de la part des membres de la Fédération. L’ex-ministre Montcho voulait même mettre de l’ordre dans la famille du football. Il a été dissuadé et arrêté dans son élan réformateur, par certains agents de la Fédération internationale de football association (Fifa).

Modeste Kérékou, rigoureux mais…..

Le ministre Modeste Kérékou, quant à lui, a marqué positivement son passage à la tête du ministère des sports, mais il a été certainement emporté par la crise qui a secoué la Fédération béninoise de football (Fbf), pour avoir cherché à combattre la mafia. Les lobbies en ont décidé autrement. Dans cette crise du football, le ministre Kérékou a été défié, à plusieurs reprises, par le président de la Fbf, Anjorin Moucharafou. Il avait demandé à ce dernier de lui apporter les procès verbaux de l’assemblée générale élective du 15 avril 2011 portant sur l’acceptation des membres cooptés. Mais le président a fait fi de l’injonction de l’autorité de tutelle. Il faut remarquer que le ministre Kérékou s’appuyait, à ce moment, sur les textes des Fédérations pour trancher les crises. Il n’a jamais pris parti pour tel ou tel camp. Et pourtant, on n’a pas arrêté de lui mettre des bâtons dans les roues.

Didier Aplogan, plein de volonté mais….

L’actuel ministre des sports, Didier Aplogan, est un ministre plein de volonté pour développer le sport béninois, mais sa manière de régler la crise à la Fbf a laissé un goût amer à une frange de la famille sportive. Ces acteurs lésés, l’accusent de faire double jeu et d’avoir pris parti pour un camp au détriment d’autre.

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Il n’est pas regardé d’un bon œil par ces derniers ; mais, par contre, il est adulé par le camp vainqueur. Malgré tout ceci, on peut noter que le ministre Aplogan ne manque pas d’imagination à l’endroit de la jeunesse béninoise. La formation de vingt deux (22) jeunes joueurs béninois au Brésil est une parfaite illustration de la vision qu’ il a pour le sport, mais on lui reproche le manque de suivi dans ce projet.

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