Extradition de Talon : la Cour d’appel de Paris met le dossier en délibéré pour le 22 Mai

L’extradition de Patrice Talon et de son compère Olivier Boko – accusés d’avoir voulu empoisonner le Chef de l’Etat – vient de connaître son premier écueil juridique. Hier à la Cour d’appel de Paris, le suspense n’a duré qu’une heure et demi.

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Faute de preuves suffisantes, le juge a décidé de mettre l’affaire en délibéré pour le 22 Mai prochain devant des avocats du Chef de l’Etat médusés.

Hier au pôle 7 de la Cour d’Appel de Paris, dans une salle restreinte où les personnes présentes étaient triées sur le volet, une décision importante a été prise  concernant le dossier d’empoisonnement du Chef de l’Etat qui fait des vagues par ici. De 16h à 17h30, heure française, le juge de la 5è chambre d’instruction s’est penché sur le fond du dossier. Nos sources racontent un procès qui s’est tenu dans une ambiance pourtant bon enfant, devant les deux accusés, Patrice Talon et son ami Olivier Boko. Dans son réquisitoire, le Procureur de la République a estimé que les preuves fournies par l’Etat béninois n’étaient pas suffisantes pour impliquer les personnes dont il réclame l’extradition. Il regrette aussi que le gouvernement béninois ait conduit ce dossier dans une confusion et une précipitation qui ne peuvent permettre d’emporter l’adhésion de cette cour pour une telle extradition. En conclusion, il demande  que ce dossier soit différé afin de permettre au gouvernement d’apporter plus de preuves et d’informations pour étayer ses accusations.

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Mais les avocats béninois et français de Patrice Talon et Olivier Boko,  que sont Me Joseph Djogbénou, Me Sévérin Quenum et Me William Bourdon, ne l’entendent pas de cette oreille. Selon leurs plaidoiries, il n’est pas question d’accorder encore du temps au gouvernement béninois pour apporter plus de preuves. Ils estiment que depuis décembre 2012, il a eu assez de temps pour le faire et affirment que s’il n’a pu le faire, c’est bien parce qu’il n’a pas de preuves à exhiber. Ils demandent, de ce fait, que la demande d’extradition soit simplement annulée. Après le réquisitoire et les plaidoiries,  le Président de la cour a mis le dossier en délibéré pour le 22 Mai et ouvre ainsi un bon mois de suspense encore, avant de connaître l’épilogue. Le Chef de l’Etat, qui doit regretter amèrement cette sentence, était représenté par ses avocats, le Français Me Christian Charrière-Bournazel et l’avocat béninois Paul Kato Attita. Le Procureur de la République, Justin Gbènamèto, n’a pu entrer dans la salle de l’audience.

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