Insalubrité à Cotonou : des jardins publics transformés en dépotoirs

Depuis quelques temps, les places publiques en général, les jardins en particulier, végètent dans une insalubrité remarquable.

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Et ce, faute de poubelles dont la responsabilité incombe à l’administration municipale, ainsi que l’incivisme de certains usagers de ces jardins.

Au jardin du carrefour «la vie» à Vêdoko, il est environ 19 heures ce 16 avril 2013.  C’est l’heure des rendez-vous. Hommes et femmes, habitués des lieux ou non, profitent de l’ambiance quasiment festive offerte par les nombreux restaurants environnants, tout en se distrayant avec le vrombissement des motos et des véhicules qui empruntent le trafic local. Ces usagers, certains à la quête d’un espace de distraction, seul ou à deux, et d’autres d’un cadre de réunion circonstancielle, ne ratent aucune occasion pour s’offrir du «tévi et ata» – igname frit et beignets à base de haricot – et autres « croque-monsieur », viande fumée avec du pain… Quelle que soit la nature du met, l’usage des sacs plastiques est de mise. Après avoir vidé le contenu, ces usagers n’hésitent pas à abandonner le contenant sur les lieux. Un acte qui rend, parfois, irrespirable l’air à la hauteur du jardin.  «Nous ne savons pas où les jeter, il n’y a pas de poubelle ici», ont justifié certains usagers. Pire, certains préfèrent jeter ces contenants dans le collecteur d’eau qui longe le jardin, et qui sert désormais, aussi de support aux herbes sauvages, ainsi qu’aux ordures de toute nature. Toutefois, il n’y a pas que les usagers qui salissent le jardin public de Vêdoko, «les gargotes» qui se sont installées, juste à quelques mètres, en sont aussi pour quelque chose. « Moi je reste ici jusqu’à deux heures parfois. Quand il n’y a plus les policiers, leurs employées vont verser des détritus dans le caniveau », a affirmé, Sosthène, un habitué des lieux.

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Ce constat ne s’observe pas seulement au niveau du jardin du Carrefour «la vie». Un peu plus loin, derrière le Stade de l’Amitié de Cotonou, le spectacle est plus que désolant. La pelouse autrefois très verdoyante est, sous le coup du soleil, devenu jaunâtre et sèche, rivalisant avec des herbes sauvages, le tout à la merci des déchets plastiques et des feuilles mortes. Plus qu’un dépotoir, ce lieu initialement aménagé par la Municipalité de Cotonou pour servir de cadre de repos et de détente, joue désormais un autre rôle. Celui d’un Ghetto. A en croire le voisinage, certains vils individus profitent de l’état délabré et abandonné de ce lieu pour y fumer du chanvre indien même en plein jour.

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A l’instar des jardins de Vêdoko et du Stade de l’Amitié, d’autres places publiques, dont l’Etoile Rouge, ne sont pas épargnées par l’insalubrité, pour cause, notamment, d’absence de poubelles et d’incivisme de certains citoyens. Chacun doit alors jouer sa partition pour permettre aux espaces publics de redevenir le lieu de détente qu’ils devraient être.

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