Nago fait le procès des députés absentéistes

76 voix pour, 0 contre et 4 abstentions ; Tel est le résultat du vote qui a sanctionné, hier à l’hémicycle, le quatrième rapport d’activités du Président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Coffi Nago.

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Ce fût une occasion pour lui de faire le procès de ses collègues qui brillent par leur absence aux travaux, aussi bien en commission qu’en séance plénière à l’Assemblée Nationale.

Après vérification du quorum par le deuxième vice-président de l’Assemblée Nationale, Boniface Yèhouétomè, aux environs de 11 heures dans la matinée, seuls six députés sur les 83 ont répondu présents à l’hémicycle. Il a fallu mettre en application les dispositions du règlement intérieur de l’institution parlementaire, qui prévoit que, faute de quorum, l’ouverture des travaux soit reportée à une heure plus tard. Ce qui fût fait, ce qui a permis au Président Mathurin Coffi Nago de revenir plus tard pour présenter son rapport d’activités au cours de la période du 1er octobre 2012 au 31 mars 2013. Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour de la plénière d’hier au parlement.

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Il s’agit de la présentation du rapport d’activités du Président de l’Assemblée Nationale, de l’examen de la proposition de loi portant dispositions transitoires dérogatoires à l’article 86 de la loi N° 98-006 du 09 mars 2000 et aux articles 4 et 6 de la loi N° 2007-28 du 24 septembre 2007 fixant les règles particulières applicables aux élections des membres des conseils communaux ou municipaux et des membres des conseils de village ou de quartier de ville en République du Bénin, et enfin la mise en conformité avec la constitution de la loi N° 2013-01 portant code foncier domanial en République du Bénin, votée le 14 janvier 2013 et qui serait contraire à la constitution en son article premier. Revenant au rapport d’activités du Président Nago, il a été articulé autour de deux axes principaux, à savoir les activités menées au sein de l’institution et celles menées dans le cadre des relations extérieures. Pour la première partie, le Président a mis l’accent sur les activités parlementaires, notamment l’évaluation de la participation des députés aux différentes réunions. Ainsi, croit savoir le Président Nago, la participation des députés aux différents travaux ne s’est pas améliorée. Il ne sert à rien d’encourager de tels comportements qui n’honorent pas notre démocratie. Il poursuit en affirmant que des dispositions seraient mêmes prises pour éviter que des députés qui viennent à la fin de la plénière soient pris en compte dans la signature des listes d’émargement devant leur profiter pour bénéficier des primes de séances plénières. Il a été appuyé dans sa logique par certains députés de la majorité parlementaire, tels que Thomas Ahinnou, Bio Kansi, Zépherin Kindjanhoundé. Par contre, pour des députés de l’opposition, tel que Eric Houndété, nulle part au monde aucune institution parlementaire n’a exigé la présence d’un député, il suffit seulement que les débats soient attractifs.

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Contrôle de l’action gouvernementale et les missions à l’étranger

D’autres sujets ont été abordés par le Président Nago dans son rapport d’activités. Selon lui, au total 52 dossiers ont été affectés aux différentes commissions dont 32 traités et 20 adoptés en plénière. Pour les travaux en plénière, 20 séances plénières ont été organisées au cours de la première session extraordinaire et 3 séances plénières au cours de la seconde session extraordinaire. Ainsi 6 lois ordinaires ont été votées, 9 autorisations de ratification et 5 dossiers de poursuite d’anciens ministres. Au cours de la période de référence, 35 questions écrites ont été posées dont 6 réponses reçues, 8 questions orales et une seule a fait l’objet de débat en plénière, 9 questions d’actualité et aucune examinée à cause des contraintes d’organisation. Enfin les commissions d’enquête parlementaires, notamment sur le fer à béton qui a déjà déposé son rapport, et 2 propositions de résolutions dont une relative à la gestion des fonds FADEC et l’autre relative à la gestion des massifs des monts Kouffè et de Wari-Maro. Les députés ont adressé aussi une interpellation au gouvernement par rapport aux députés de la 6è législature qui ont fait objet d’humiliation de la part du protocole d’Etat. A cet effet, et jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas daigné réagir, et la plupart des députés ont souhaité que le parlement prenne désormais ses responsabilités face à cette question. Le Président Nago a évoqué également les activités au plan administratif et de gestion du parlement, sans oublier les structures d’appui technique tels que l’Unaceb, le Parman et la Capan. La gestion des ressources financières et les missions à l’étranger n’ont pas été occultées.

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