(Après la bancarisation des allocations, de nouvelles perspectives vers les autres services) l’Etat, dans la quête de rationalisation des finances publiques en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail des étudiants en dépit de l’augmentation drastique des charges
, a entrepris depuis quelques mois des réformes dans plusieurs services d’activités au niveau des universités publiques. Dans cet élan, la bancarisation des bourses et secours universitaires est devenue une réalité depuis quelques mois. Après cette innovation, les autorités s’emploient d’impliquer les opérateurs économiques privés dans les œuvres sociales universitaires et ce à partir du transport. Mais, l’annonce de cette initiative semble avoir beaucoup d’embuches pour sa concrétisation. Car pour la masse, il s’agirait purement et simplement de la privatisation de ce secteur. Mais faux ! Rassurent les autorités. Pour expliquer les raisons fondamentales de ces réformes, Madame Eléonore Ladékan, M. Armand Nata respectivement directeurs des centres des œuvres universitaires et sociales d’Abomey-Calavi et de Parakou, Monsieur Adolphe Topanou Sgm du Mesrs et Rodrigue Agbo ont débattu de cette problématique sur les réformes.
Comment sauver les œuvres universitaires et sociales ? C’est la question autour de la quelle se sont penchés les responsables ayant en charge la gestion des Centres des Œuvres Universitaires et Sociales d’Abomey-Calavi sur l’Ortb le mercredi dernier. En effet, il s’agit des remous qui s’alimentent bon train depuis quelques semaines autours des réformes engagées aux profits des étudiants des universités nationales du Bénin. La privatisation du service de transport des étudiants. C’est ce qui crée, un le tollé général dans tous les sens depuis l’annonce de l’implication des opérateurs économiques dans le transport des étudiants. Et cela a gagné tous les rangs aussi bien celui des étudiants que des agents du service transport du Centre des Œuvres Universitaires. D’un côté certains s’inquiètent de la hausse du prix des tickets pour le compte des étudiants et d’autres, pour la sauvegarde de leurs emplois en ce qui concerne les agents au service du trafic. Mais en réalité, rien de tout cela, ont expliqué et rassuré les invités sur le plateau de l’Ortb. D’entrée, la Dcous d’Abomey-Calavi a rappelé les services des Cous qui s’énumèrent ainsi qu’il suit, le transport, la restauration, l’hébergement, les activités culturelles et sportives et la santé. Pour Madame Eléonore Ladékan, c’est au nombre des réformes engagées que l’Etat veut progressivement impliquer les opérateurs nationaux privés dans les œuvres universitaires, tout comme la bancarisation des allocations universitaires qui est déjà une réalité. Néanmoins, tout semble n’être pas encore rose aux yeux des étudiants selon les prestations fournies par l’opérateur Ecobank car, leurs attentes ne sont pas comblées a fait savoir le représentant des étudiants Rodrigue Agbo Président de la Fédération Nationale des Etudiants du Bénin (Fneb). Nombreuses seraient les raisons qui expliquent ces défaillances a-t-il poursuivi. Il s’agit donc entre autres, de la longue attente de la mise à disposition des étudiants de leurs allocations universitaires, l’insuffisance de guichets… Mais à en croire Justin Dossou, Chef Projet Bancarisation des allocations universitaires à Ecobank a fait savoir qu’il n’y a pas péril en la demeure car, toutes les conditions sont réunies pour faciliter la tâche aux étudiants. Tout en décrivant tout le parcours du processus de l’établissement des allocations universitaires, le D/Cous Parakou a expliqué que l’inscription des étudiants bénéficiaires des allocations universitaires ne dépend pas du Cous mais du rectorat à travers les établissements qui se doivent de fournir à temps les résultats. ‘’Les choses changent mais pas à la vitesse que souhaitent les étudiants’’ s’est félicité le Président du Conseil d’Administration du Cous M. Adolphe Tokpanou. A l’entendre, le retard est aussi parfois dû au fait que tous les dossiers ne sont pas à jour. A la question de savoir celui à est dû le retard que connaissent parfois les allocations universitaires ? Ni l’un, ni l’autre ! Arépondu la Dcous-Ac, Madame Eléonore Ladékan.
Les difficultés des centres des œuvres universitaires et sociales
Nombreuses sont les difficultés auxquelles sont confrontés les centres des œuvres universitaires. La limitation des ressources par rapport au baby boom des étudiants sur les campus universitaires en est l’illustration édifiante.
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Plus de cent mille étudiants pour des services qui couvrent à peine 5% des demandes dans presque tous les domaines d’intervention des Cous. Mille huit cent (1800) lits pour plus de cent mille (100 000) étudiants en ce qui concerne la capacité d’hébergement du campus d’Abomey-Calavi et de huit cinquante (850) lits contre plus de quinze mille (15 000) demandes pour le cas de Parakou. Ainsi en est-il selon les statistiques des demandes et besoins exprimés dans les autres secteurs d’activité des Cous. Le plus récurent est le matériel roulant servant le moyen de transport de ses étudiants. Non seulement ils sont vétustes (5 à 20 ans d’existence) mais aussi et surtout, ils sont drastiquement insuffisants par rapport aux demandes.
L’implication des opérateurs économiques privés dans les œuvres universitaires, l’inévitable solution
Au nombre des réformes engagées, s’inscrit en priorité l’implication du privé dans le service du transport des étudiants. Mais depuis l’annonce de cette nouvelle perspective, force est de constater qu’il y a une forte rumeur qui s’alimente bon train. ‘’Le service du transport des étudiants sera privatisé’’, c’est la fausse allégation brandie de part et d’autre pour intoxiquer le milieu universitaire (étudiants et agents du trafic). Mieux, pour porter entorse à une telle innovation d’envergure nationale. En effet, c’est d’un processus qu’il s’agit et qui n’est nullement en défaveur des étudiants aussi bien que des agents du trafic.
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Et pour l’heure rien n’est encore décidé sauf qu’une commission prenant en compte les responsables étudiants eux-mêmes, a été mise en place pour étudier les modalités d’implication et sans pour autant modifier les anciens frais d’achat de tickets des étudiants. Alors que pour les autorités, c’est trouver les voies et moyens et faire de sorte que l’étudiant n’ait pas de problèmes connexes pour se pencher réellement sur ses études. Il urge donc de les informer autant que se peut sur les différentes réformes engagées à leurs profits pour surtout éviter les intoxications, a proposé la Dcous-Ac. En ce qui concerne les agents du transport, ‘’il n’y a pas de problèmes par rapport aux agents du trafic car, c’est un droit acquis’’ a-t-elle rassuré.
