04 Mai 2013 : L’Europe célèbre l’Union!

Ce samedi 04 Mai 2013, l’Europe a célébré sa Journée… Une journée consacrée au bilan de « La Marche de l’Europe », tout en se questionnant sur les défis actuels pour la construction d’une Union plus renforcée, avec des réponses adaptées aux problèmes que traverse le continent, notamment la crise économique liée aux mutations du monde.

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 A cette occasion, les institutions européennes, ainsi que toutes les représentations de l’Union à travers la planète, ont ouvert leurs portes au public, de manière à mieux éclairer l’opinion sur cette « Grande Discrète » qui conduit les destinées de vingt-sept pays ayant fait de la « Joie » leur credo (« Ode à la Joie », Hymne européen) et ayant décidé de « s’unir dans la diversité » (Devise de l’Union), en mettant en commun leurs ressources pour mieux faire face au présent et au futur. Radioscopie de l’Union Européenne, à l’occasion de cette journée… Quand l’Europe célèbre l’Union !

Une sexagénaire qui n’a pris aucune ride!

Depuis la signature du premier traité européen créant la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) le 18 avril 1951, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.

Ainsi, l’Union Européenne, telle que nous la connaissons aujourd’hui, n’est pas le fruit d’une génération spontanée. Elle est plutôt le résultat d’un long processus, entre planification originelle et opportunités, traité après traité, domaine après domaine, de six pays à vingt-sept aujourd’hui, avec l’élargissement.

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Lire : L’Europe et l’Afrique : deux continents, une vision

Ce qu’il faut donc retenir de cette « Grande Discrète » (selon les termes d’un chroniqueur français), c’est qu’elle s’est créée progressivement, non en suivant un schéma directeur rigide établi au début de « La Marche de l’Europe », mais plutôt en accompagnant une vision prospective par des actions concrètes qui ont fini par construire l’Europe d’aujourd’hui, bloc fondamental après bloc fondamental, de l’Economie à la Diplomatie, en passant par l’Energie, l’Education, la Monnaie et la Culture… En attendant les Forces Armées Européennes et l’Exécutif unique.

De la mutualisation du charbon et de l’acier, pour éviter les risques de bellicisme entre Etats désormais partenaires, en 1951, 1957 institue la libre-circulation des personnes et des biens dans un vaste marché commun, avec le Traité de Rome (entré en vigueur le 1er janvier 1958) qui prédestinait déjà la Communauté Economique à devenir une grande fédération sur le modèle des Etats-Unis d’Amérique : l’Union Européenne réalisée par le Traité de Maastricht en 1992.

C’est dire que la sexagénaire qui naquit en 1951 fait toujours rêver… Car, malgré tout le chemin parcouru, malgré l’immensité de l’œuvre accomplie, il reste tant à faire pour parfaire la création de « cette Europe unie, prospère, avec des valeurs communes partagées… Une Europe où les droits des citoyens sont garantis et respectés, selon les idéaux de liberté, d’égalité, de fraternité et d’humanisme, véhiculés depuis le XIXe siècle… Une Europe qui va de l’Atlantique à l’Oural, des Pyrénées aux confins de la Sibérie… Une Europe qui parle d’une même voix, dans plusieurs langues, pour soutenir le développement des nations et enrayer le fléau de la guerre » !

Peut-être que d’ici à son centenaire, nous aurons encore une belle épopée à raconter, de grandes réalisations à saluer, toujours sans une ride. Car la Marche se poursuivra certainement, d’autres domaines de compétences naissant en cours de route, d’autres secteurs d’unification pouvant se révéler obligatoires, jusqu’à l’Etat fédéral de la vision.

Construire l’Europe : Une vision et trois objectifs!

L’Union Européenne d’aujourd’hui a été créée sous l’impulsion de plusieurs visionnaires qui voulaient faire de leur continent, au sortir de deux horribles guerres destructrices, un « espace de paix et de stabilité »… Une Europe pacifique, unie et prospère. Telle était le Projet Européen, à l’origine, qui continue de sous-tendre toutes les initiatives européennes.

La Marche de l’Europe repose sur deux objectifs prioritaires, avec un troisième incident :

D’une part, il s’agit de permettre à chaque Etat de faire partie d’un grand ensemble (car « ensemble nous sommes plus forts et ensemble nous allons plus loin »), tout en continuant de vivre sa diversité et sa spécificité, en partageant avec ses voisins les valeurs européennes de démocratie sociale-libérale, de respect des droits des citoyens, de promotion de l’humanité et de la liberté de l’initiative économique, gages d’un épanouissement culturel et d’un enrichissement par les brassages : « Unis dans la diversité… Une diversité qui fait notre richesse… Une Identité Européenne » !

Pour le deuxième objectif, plus pragmatique, l’Union permet (indicatif présent, car cet objectif est déjà atteint, globalement) de faciliter la circulation des personnes et des biens dans un vaste marché commun, un espace unique où les frontières sont bannies à l’échelle européenne.

Enfin, le troisième objectif, incident du précédent, devenu aujourd’hui le principal, consiste à créer une Identité Européenne sur tous les plans, une Europe monétaire, constitutionnelle, diplomatique, militaire, etc. C’est un objectif qui est en cours de réalisation, car les barrières à surmonter sont importants et il faut prendre le temps de les lever le plus sereinement possible. Aussi, peut-on saluer la concrétisation de la monnaie unique depuis 2002, tandis qu’il reste encore quelques étapes à franchir avant de construire l’Europe diplomatique et militaire.

La route est encore longue, nous en convenons. Mais, cette construction, unique au monde, qui a tant fait rêver les peuples d’Europe, ne saurait que progresser et poursuivre la voie vers la fédération des Etats Unis d’Europe chère à Konrad Adenauer, à Jean Monnet, à Winston Churchill, à Robert Schuman…

Le chemin est long, le chemin est dur, car une certaine frange de la population européenne commence à manifester un certain « agacement » quant à l’européanisation des politiques économiques. Evidemment aucune omelette ne s’est jamais faite sans casser quelques œufs ! Et à l’heure du bilan, pour le centenaire dans une quarantaine d’années, chacun pourra se faire une opinion, comme il le voudra.

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