Affaire Patrice Talon – Yayi : la suite du feuilleton se déroule ce jour à Paris

C’est ce jour, 22 mai, que la Chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris va rendre sa décision sur la demande d’extradition de Patrice Talon, présumé comandataire du « coup d’Etat déjoué » et de la « tentative d’empoisonnement » sur la personne du président béninois Boni Yayi.

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Aujourd’hui, mercredi 22 mai 2013. C’est bel et bien ce jour que la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris se prononce sur la demande d’extradition de Patrice Talon, le richissime homme d’affaires béninois. Son extradition, les autorités judicaires béninoises en ont formulé la demande, dans le cadre de la rocambolesque et scabreuse affaire de présumée tentative d’empoisonnement du Chef d’Etat du Bénin, Thomas Boni Yayi, débutée en octobre 2012. Et à cette affaire de tentative d’empoisonnement supposée, s’est ajouté celle de coup d’Etat déjoué qui a défrayé la chronique en février dernier. Dans ces deux affaires, aussi stupéfiante l’une que l’autre, et digne d’une série policière, le Gouvernement accuse Patrice Talon d’avoir voulu, soit  attenter  à la vie de Boni Yayi, soit le destituer.

Dans l’affaire empoisonnement, on suspecte Patrice Talon, ancien « ami » de Boni Yayi, d’avoir voulu empoisonner le Chef de l’Etat, en substituant à ses médicaments habituels des produits toxiques et nocifs. Ses présumés complices : Ibrahim Cissé, médecin traitant de Boni Yayi, Zoubérathou Kora, sa nièce, et Moudjaïdou Soumanou, son ancien ministre et conseiller. Talon a eu le temps de se refugier en France, plusieurs mois avant l’éclatement de cette affaire, compte tenu des déboires qu’il avait avec le régime. Mais ses présumés complices ont été tous mis sous mandat de dépôt.

Dans le second dossier, le gouvernement accuse Talon d’être le comandataire d’un complot, finalement déjoué selon l’information officielle, contre Boni Yayi. Ses complices présumés : le commandant de gendarmerie Pamphile Zomanhoun et l’expert comptable Johannès Dagnon. Ces derniers sont aussi mis sous mandat de dépôt.  Deux mandats d’arrêt internationaux ont été lancés contre Patrice Talon et son collaborateur Olivier Boko, indexé lui aussi par le gouvernement. Les deux hommes ont été interpellés par la police française et libérés sous contrôle judiciaire. L’audience d’extradition s’est tenue le 17 avril dernier. Et le verdict est pour ce jour.

Nouvelle donne

Mais entre temps, ce vendredi 17 mai, à moins d’une semaine de la date du 22 mai, le juge d’instruction béninois, Angelo Houssou, qui a à charge le dossier, déclare un « non-lieu » dans les deux affaires. Il n’y a donc pas matière, selon son ordonnance, à poursuivre les mis en cause. Dans la foulée, le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou interjette appel. Me Kato Atita, l’avocat béninois de Boni Yayi en fait de même. A Cotonou, comme partout au Bénin d’ailleurs, on se demande si la décision du juge Houssou pourrait avoir un impact sur la procédure de Paris. La chambre d’instruction de Paris va-t-elle donner son accord pour l’extradition de Talon ? Va-t-elle refuser l’extradition ? Ou va-t-elle simplement reporter sa décision pour complément d’information, comme l’annoncent déjà certaines sources. On sera situé dans la journée, sur la suite cette affaire.

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