Après les persécutions du juge Angelo Houssou : ses avocats portent plainte contre Houndégnon et consorts

Après avoir subi, depuis plus de dix jours, les intrigues, et reçu les calomnies du pouvoir et de ses sbires, le camp du juge Angelo Houssou a décidé de passer à l’offensive.

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Lundi 27 mai dernier, alors que les avocats de Yayi faisaient leur show médiatique au Palais des Congrès, le collège des avocats chargés de la défense du juge Houssou dépose une plainte contre Houndégnon et ses collègues policiers. La première d’une série d’actions pour laver l’honneur de leur client.

Violation du secret d’instruction et du secret professionnel, arrestation et détention arbitraire, violence et voies de fait, immixtion dans le jugement d’une affaire judiciaire… C’est par cette batterie de chefs d’accusation que les avocats du juge Houssou ont porté plainte contre tous ceux qui, ces derniers temps, ont participé à la campagne de persécution et de calomnie contre le juge, depuis qu’il a rendu sa décision le vendredi 17 mai dernier. Selon des sources judiciaires, Me Orounla et Prosper Ahounou, ont déposé ce lundi 27 mai  au Secrétariat du doyen des juges d’instruction, une plainte contre le Dgpn, Louis Philippe Houndégnon, et ses comparses que sont Nazaire Hounnonkpè, son adjoint, les commissaires Pierre Agossadou, Edgard Zola et Akodjènou Waïdi. Tous devront répondre de ces accusations, une fois que le juge saisi aurait décidé d’accorder une suite à cette plainte formulée par les avocats du juge. On se rappelle que, juste après avoir rendu son ordonnance, le juge fait l’objet de toutes sortes de persécution. On a dit qu’il voulait s’évader après avoir rendu sa décision, qu’il voulait s’évader vers les Etats-Unis via le Nigéria et qu’il a été arrêté à la frontière du Nigéria, qu’il tentait une aventure à grands risques et que, de peur que quelque chose de mal lui arrive, on a renforcé sa sécurité. Dans une interview accordée à Afrika7, il a dénoncé cette militarisation à outrance de son domicile, qui s’apparente à une sorte de « résidence surveillée ».  Depuis, tout a été dit sur lui. Plusieurs communiqués ont été lus sur les plateaux de télévision tendant à  le discréditer ou à montrer la nullité de cette ordonnance. Sa maison a été perquisitionnée, ses valises fouillées et son passeport saisi. Il a fallu la vive protestation de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) pour que ce passeport lui soit rétrocédé. Depuis, sa voix est inaudible, engloutie par la propagande du gouvernement sur cette affaire. Il fait actuellement l’objet d’une filature particulière. En voiture, à la maison, et même à la messe, des inconnus le poursuivent et l’épient. Il se sent sérieusement menacé. Et d’ailleurs, ses inquiétudes sont ravivées par les déboires que vit actuellement son ami Nazaire Houéssinon. Ses avocats ont décidé de lui prêter main forte, mais ils se heurtent à l’opposition des chaînes de télévision qui refusent de diffuser leurs interventions. Ils ne se découragent pas, conscients que le principal du combat se fera au tribunal, et que la vérité finira par triompher. Un indice rassurant, le Procureur de la République, Jonas Gbènamèto, et Me Christian Charrière-Bournazel, l’avocat français de Boni Yayi dans les affaires de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat, ont tous nié avoir publié des communiqués qui leur étaient attribués à tort et lus sur les plateaux de télévision, depuis ce vendredi 17 mai. Ses avocats disent être confiants en l’issue de cette plainte et n’entendent d’ailleurs pas s’en arrêter là.

Lire : Interpellation du juge Angelo Houssou : Eric Houndété demande des comptes au ministre de l’Intérieur

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