De la Social-démocratie au Social-Libéralisme!

En essayant de répondre à la question du positionnement de la Social-démocratie, nous avons fait référence à un autre concept, aussi ambigu que le premier, qu’il convient aussi de préciser, en reprenant le même exercice. 

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Quand parle-t-on de Social-Libéralisme, ou de Socialisme libéral, et en quoi se distingue-t-il de la Social-démocratie que nous avons déjà définie? C’est sur cette subtile différence que nous allons nous appesantir de séant!

Une définition pour mieux commencer!

La meilleure manière de définir le Social-Libéralisme n’est pas de recourir aux encyclopédies et autres recueils savants. Il suffit d’observer l’évolution des activités humaines et les mutations du monde d’aujourd’hui, la politique consistant à les gérer, tous les deux.

On parle donc de la réunion de deux termes, le « Social » et le « Libéralisme » ! Mais, les deux peuvent-ils aller de pair ? C’est bien là que réside toute la singularité de ce concept politique assez récent, très en vogue dans les milieux anglo-saxons, chez les Travaillistes et les Démocrates.

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La difficulté majeure du Social-Libéralisme nous ramène à la Sagesse populaire qui nous enseigne que «Blanc c’est blanc» et que «Noir c’est noir»… Qu’en est-il du Gris, une synthèse hybridante des deux colorations?

Le monde étant fait en perpétuel mouvement et en pleine mutation, il est parfois nécessaire d’accepter des compromis pour mieux faire avancer les engrenages du développement social, un avenir commun à construire, un destin commun à sauvegarder… A cause de l’effet-papillon, de l’interdépendance globale, qui s’en va croissante, et à cause de l’Humanité partagée par nous tous.

Le Social-Libéralisme en débats!

Des débats constructifs ouverts, et non des querelles d’écoles… Car, nous ne pouvons continuer d’être des bêtes les uns pour les autres, parce que nous vivons sur une même planète dont les ressources sont limitées et dont l’environnement doit être sauvegardé, afin de maintenir l’équilibre des écosystèmes…

Ce sont toutes ces considérations qui, plus loin que la Social-démocratie, se rassemblent dans le Social-Libéralisme, un Libéralisme social, prônant le développement durable, donc « ensemble », ouvrant une immense brèche dans l’antique « individualisme » dont les idées libérales étaient le chantre.

Qui dit Social-Libéralisme doit donc prendre en considération des idées écologiques, des valeurs socialistes, tout en défendant des mesures libérales, nécessaires pour maintenir le niveau de Production, accroître la compétitivité dans un environnement mondial de plus en plus concurrentiel.

L’on ne peut désormais conduire l’Etat, pour qu’il puisse demeurer « Providence » avec la Solidarité, sans produire les richesses à partager. Lorsqu’il n’y a rien à partager, que pouvons-nous faire pour créer la valeur ? En soulevant une Révolution (extrémisme de gauche) qui nous mènera certainement au chaos et à l’anarchie, ou en nous renfermant dans nos carapaces individuelles, même si à l’échelle d’un peuple (extrémisme de droite) !

Le monde est aujourd’hui « universalisé » et les Nations de demain seront « plurielles », donc hybrides, ou rien : Une autre évolution reste bien incertaine, puisque nous n’aurons jamais assez de ressources pour faire face au Futur… D’où la part des choses et les compromissions.

Des compromissions nécessaires pour maintenir un certain équilibre entre Production et Consommation, entre Immédiateté et Avenir, entre Pérennité et Instantané, entre Machines et Hommes, entre Capital et Travail !

Là se trouve donc toute l’Essence du Social-Libéralisme, qu’il convient dès lors de positionner sur l’échiquier politique, pour plus de relief à nos propos, pour plus de compréhension de nos développements, présents et à venir.

Puisque nous avons établi la Social-démocratie au Centre-Gauche, nous pouvons donc, en faisant ressortir la petite nuance qui s’impose, aisément positionner le Social-Libéralisme au Centre-Droit… Avec des hybridations colorées que vous comprendrez :

1) La Gauche en Rouge (ou en Rose, quand elle est un peu adoucie par le Temps) ;

2) Le Centre-Gauche en Orange (mais regardant vers le Bleu de la Droite, tout en considérant le Jaune du Peuple qui attend le Soleil) ;

3) Le Centre-Droit en Mauve (quand la Droite se décline en Bleu ou en Bleu-Marine), un mélange du Rose de la Gauche progressiste et de la Droite modérée!

Pour un Libéralisme à visage humain!

Là réside toute l’équation du Social-Libéralisme : «Comment mettre plus d’humanité dans les idées libérales», pour éviter les vagues de licenciements pour cause d’improductivité, alors qu’on pourrait mettre l’accent sur la formation pour acquérir de nouvelles aptitudes…

C’est pour apporter des solutions pertinentes, acceptables par tous, notamment dans la lutte contre la récession, que les idées néolibérales, dont le Social-Libéralisme, ont été développées.

Ce qui nous amène à une conceptualisation plus précise de la notion. Ainsi, Le Social-Libéralisme est un courant du Libéralisme qui, à la suite de John Stuart Mill, met au centre de sa pensée le développement tant intérieur que matériel des êtres humains pensés dans leur interaction sociale.

Au plan politique, il s’oppose à l’Autoritarisme et au Populisme, de Droite comme de Gauche, (non au Socialisme, qu’il complète plutôt utilement) et cherche à impliquer les Hommes dans le processus décisionnel d’où l’accent est mis sur la Démocratie.

Au plan économique et social, il promeut des institutions cherchant à concilier Liberté et Egalité, à travers, notamment en Macroéconomie, la mise en place de régulations ayant pour but d’établir une Concurrence équilibrée, avec des politiques de redistribution visant à accroitre les Capacités des individus ; et sur le plan social, l’instauration d’un nouveau dialogue citoyen, avec une logique participative (idées progressistes de Gauche).

En définitive, nous reprendrons notre conclusion sur la Social-démocratie, avec les nuances qui s’imposent… Social-Libéralisme implique : «Être de l’un, le Socialisme (Capacités, Participation, Dialogue), et de l’autre, le Libéralisme (Concurrence équilibrée, Maintien de la Production dans le respect du Capital Humain), tout en n’étant d’aucun des deux, car foncièrement différent, aussi bien du premier que du second»!

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