Fédération panafricaine des cinéastes : Cheick Oumar Sissoko élu Secrétaire général

Cheick Oumar Sissoko est, depuis le 05 mai 2013, le nouveau Secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), rapporte-t-on sur le site internet apanews.net.

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Ainsi en a décidé le 9è congrès de la Fédération, qui s’est déroulé du 3 au 5 mai 2013 à Johannesburg en Afrique du Sud. Le réalisateur malien, détenteur de l’Etalon de Yennenga au Fespaco en 1995, y est arrivé après un vote soldé par 24 voix pour lui, contre 14 pour son challengeur sud-africain, Rapitse Montshom. 

Dans la corporation, la finalisation de la mise en place d’un Fonds de création cinématographique est agitée comme le premier défi qui l’attend.

Qui est-il ?

Cheick O. Sissoko a été ministre de la Culture entre 2003 et 2007, et directeur du Centre national de la production cinématographique du Mali (Cnpc) entre 1992 et 1998.

Il a surtout réalisé de nombreux films dont « Guimba, le tyran » qui a remporté l’Etalon du Yennenga, la récompense suprême au Fespaco, en 1995. Cette année-là, Cheick Oumar surclasse tous ses concurrents. Guimba ayant remporté plus d’une dizaine d’autres prix, non seulement au palmarès officiel mais aussi auprès des jurys de prix spéciaux. Le film reçut, par exemple, le prix du meilleur décor et celui de la direction de la photographie. Les prix de l’Oua, d’Air Afrique, de l’Acct, celui de l’Uemoa, entre autres.

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Cheick O. Sissoko est également l’auteur de « Nyamanton » ou la leçon des ordures, en 1986, qui avait enlevé le prix Oumarou Ganda de la meilleure première œuvre. Après « Finzan » (1989), « La Genèse » (1999) est lauréat du Prix du meilleur long métrage lors du Festival de film africain de Milan en 2000. En 2000, il réalise « Battu » qui obtiendra l’année suivante le prix Rfi Cinéma du public au Fespaco.

L’artiste doublé de l’homme politique, car il est le président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), est en révolte permanente contre le sous-développement. Son engagement militant, contre la misère économique et surtout sociale, fait la trame de ses films. « Être jeune à Bamako » et « L’Afrique bouge » sont ainsi produits tous les deux en 1992.

Cheick O. Sissoko est donc à la fois un réalisateur prolixe et très engagé sur la promotion et la revalorisation des traditions africaines. Il a également un faible pour les couches les plus fragiles de notre société que sont les jeunes et les femmes.

Né il y a 68 ans à San, Cheick Oumar Sissoko possède un diplôme d’études approfondies d’histoire, de sociologie africaine et un diplôme de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, en histoire et cinéma. Il a également pris des cours de cinéma à` l’Ecole nationale supérieure Louis Lumière en France. (L’Essor)

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