Union Européenne : des initiatives majeures pour impulser le développement local !

Dans la droite ligne de son engagement pour le développement des Etats, notamment les pays d’Afrique, l’Union Européenne a donné un nouveau cap à son intervention institutionnelle : Agir pour et avec les populations à la base.

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Cette réorientation qui n’est pas venue, ni de manière subite, ni de façon impromptue, est la résultante des nombreux constats faits par les partenaires au développement, en général, et l’Europe, en particulier, quant à un certain gaspillage de l’aide attribuée aux gouvernements par des subventions directes ou indirectes. En réponse, l’Union Européenne a pris des initiatives majeures qui se sont concrétisées en cette année 2013, par le lancement de plusieurs projets, en République du Bénin pour ce qui nous concerne, au profit des acteurs locaux et des populations à la base. Nos analyses autour de cette réorientation ainsi que sur la portée et l’impact des projets financés.

Des financements qui arrivent rarement aux bénéficiaires finaux!

Un constat amer est le suivant : Malgré le fort accroissement des financements au titre de l’aide publique au développement en faveur des gouvernements des pays les plus pauvres, ces ressources n’arrivent pas réellement au niveau des populations bénéficiaires, afin de réduire, un tant soit peu, leur pauvreté et de lutter efficacement contre d’autres fléaux, sanitaires, environnementaux, sociaux…

En ce qui concerne les subventions budgétaires directes attribuées aux pouvoirs centraux, plusieurs problèmes réduisent leur efficacité et rendent problématique la pérennisation des financements accordés par les partenaires au développement, en l’occurrence l’Union Européenne qui, au lieu de réduire son intervention en faveur des pays les plus pauvres, d’Afrique ou d’ailleurs, l’a plutôt accru ces dernières années, alors que la crise économique et financière sévissait chez ses membres.

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Ainsi, par la mal gouvernance et d’autres comportements qui ont pour nom gabegie et gaspillage, les nombreuses ressources mises à la disposition des Etats pour amorcer un vrai développement durable et lutter contre la pauvreté en améliorant les conditions de vie des populations à la base, n’atteignent pas les populations concernées, ou parfois sont détournées vers d’autres projets qui n’étaient pas prévus dans les accords de financements, en l’occurrence pour couvrir des besoins régaliens de l’Etat.

C’est pour éviter ce genre de phénomène et pour donner plus d’efficacité à son aide que l’Union Européenne a donc commencé à intervenir directement, avec ses partenaires sur le terrain, pour agir avec plus de réussite dans le domaine du développement local grâce à des initiatives majeures.

Un mode opératoire novateur!

Pour atteindre ce nouvel objectif d’efficacité assigné à son aide au développement, l’Union Européenne a donc mis en place un mode opératoire novateur :

1) Dans un premier temps, des projets porteurs, répondant à certains critères exigeants, sont présentés aux instances européennes en charge des programmes, par diverses organisations de la société civile nationale et internationale, intervenant dans le pays concerné.

2) Quelques projets, suivant le volume de l’enveloppe financière et selon l’impact réel auprès des populations à la base, sont sélectionnés.

3) Des objectifs précis, pour le suivi, l’évaluation et le bilan, selon les méthodes de la Gestion Axée sur les Résultats, sont déterminés et des bonnes pratiques définies pour garantir la bonne utilisation des fonds alloués.

4) Le financement est donc accordé par l’Union Européenne, après signature d’accords de subvention, entre les organisations partenaires qui mettent en œuvre les projets.

Ce mode opératoire est novateur en ce sens que le donneur d’ordre, en l’occurrence l’Union Européenne, n’intervient pas directement, mais reste présent, pour appuyer au besoin, les partenaires délégataires, pour plus d’impact dans la concrétisation des projets.

Voilà qui devrait réjouir les populations bénéficiaires qui ont, devant elles et avec elles, des structures et des acteurs qu’elles connaissent déjà, qui travaillent au quotidien avec elles, qui sont plus proches d’elles.

Un partenariat gagnant/gagnant pour atteindre les OMD!

En somme les champs d’actions sont très nombreux, car il s’agit, en réalité, d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, tout en répondant à des besoins fondamentaux des populations à la base : droits des couches vulnérables (enfants, personnes handicapées et femmes), hygiène et assainissement, santé et éducation, gouvernance locale, etc…

Voilà donc un nouveau tournant dans la coopération internationale, notamment l’aide publique au développement, qui vient d’être lancé par l’Union Européenne. Après la coopération décentralisée, très vive et très riche entre communautés européennes et communes du Sud, voici la « Coopération Déléguée » entre acteurs locaux pour le développement local.

Ainsi, sur l’impulsion de l’Union Européenne, voici que les « Gens » se rassemblent et se dynamisent de manière professionnelle, pour apporter des réponses appropriées à leurs besoins, lorsque les gouvernements échouèrent !

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