Désignation des membres de la Cour Constitutionnelle par le Chef de l’Etat : boulevard ouvert à Holo et à la révision constitutionnelle

Robert Dossou aura donc couru pour rien. Ses nombreuses sollicitudes envers le Chef de l’Etat, qu’il a rencontré à maintes reprises ces derniers jours, n’ont rien changé. Yayi ne lui a pas renouvelé sa confiance. Sa supposée proximité avec Talon n’a pas arrangé les choses en sa faveur.

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De même que sa mollesse dans la gestion du dossier de la révision constitutionnelle. Son départ sera très bénéfique pour Théodore Holo, le seul du groupe des sept  dont la notoriété et l’expérience professionnelle paraissent suffisantes pour présider cette haute juridiction très convoitée par tous les candidats qui rêvent de briguer la magistrature suprême en 2016. Son élection devrait passer comme une lettre à la poste, surtout qu’il semble bénéficier du soutien du Chef de l’Etat. On se rappelle qu’il y a quelques mois, Théodore Holo s’est fait très fréquent au cabinet présidentiel. A maintes reprises, à la fin de ses audiences avec le Chef de l’Etat, il s’est fait le chantre d’une révision imminente de la constitution, pour l’unique raison de simplifier le processus de saisine et de condamnation des ministres et du Président de la République devant la Haute Cour de Justice. A plusieurs reprises, des membres du gouvernement ont affirmé que la révision était devenue une condition siné qua non pour permettre à la Haute Cour de Justice d’être fonctionnelle. Mais, la méthode subreptice utilisée pour le renouvellement de cette cour, ainsi que le choix porté sur des gens sans charisme ni grande notoriété, amènent à se demander s’il n’y a pas d’autres desseins derrière ces nominations à la cour et l’obstination du Chef de l’Etat à la contrôler.

 

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