Concours de recrutement d’Ape au profit du Mef : l’Anadec-Bénin s’oppose à la validation des résultats

Les résultats du dernier concours de recrutement d’Ape au profit du ministère de l’Economie et des Finances seront, vraisemblablement, validés. Chose  que ne veulent pas entendre les diplômés sans emploi et chômeurs du Bénin qui s’y opposent déjà.

La pilule de la validation des résultats du dernier concours de recrutement sera difficile à avaler. Si, vraisemblablement, ils seront validés, cela ne passera pas aussi simplement comme le pense le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Mêmouna Kora Zaki. Qui, lors d’une récente sortie médiatique au sujet du sulfureux dossier concours de recrutement d’agents permanents de l’Etat, de toutes les polémiques, avait affirmé que les nombreuses irrégularités et fraudes qui ont émaillé le concours n’étaient que de simples «erreurs» relatives à l’organisation même du concours. Et que ces dernières – les erreurs – ont même été déjà corrigées. Aussi simplement. Ce qui voudra dire que les résultats seront, sans aucun doute, même si la commission d’enquête n’a pas encore livré son rapport, validés.

Mais cela, c’est sans compter les diplômés sans emploi et chômeurs du Bénin. Ces derniers, lors du congrès constitutif de leur association, l’Anadec-Bénin, le vendredi 31 mai dernier, à la Bourse du travail à Cotonou, ont fait savoir leur opposition à la validation des résultats de ce concours. Concours qu’ils qualifient d’ailleurs de «frauduleux». Dans une motion sur l’organisation des concours et des tests de recrutement aux emplois publics, ils ont dénoncé les conditions «obscures» qui entourent l’organisation des concours dans notre pays, notamment le dernier en date. Dans les «considérant» de leur motion, André Assè, président de l’Anadec-Bénin, et  ses camarades, ont particulièrement dénoncé les «tripatouillages qui ont entaché le dernier concours de recrutement au profit du ministère chargé des finances». Avant de laisser entendre qu’ils «s’opposent à la validation de ce concours». Mieux, ils exigent son annulation, purement et simplement, ainsi que sa reprise sans frais pour les candidats. Ainsi, dans le fameux dossier du concours que certains qualifient même de scandaleux, qu’on croyait rangé, avec la sortie de la ministre, rien ne semble fait. Et Validera-t-on ou non les résultats du concours ? L’énigme reste donc totale et le suspens tout entier.

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