Prochaine Assemblée générale élective à la Fbf : les Béninois en état de veille maximale

A moins de deux mois de l’Assemblée générale élective portant renouvellement des membres du Comité exécutif de la Fédération Béninoise de Football ( Fbf), la bataille pour la succession du président Anjorin Moucharafou a déjà commencé. Deux camps se sont constitués et se regardent en chiens de faïence. 

Et les Béninois de leur côté s’impatientent. La Fédération Béninoise de Football (Fbf) connaîtra, en août prochain, un renouvellement ou non des membres de son Comité exécutif. Mais, la bataille pour le contrôle de ce Comité exécutif a déjà commencé au sein des acteurs du football béninois. Cela s’ est exprimé lors de l’Assemblée générale extraordinaire, où le Président actuel de la Fbf, Anjorin Moucharafou, a senti qu’il va perdre le contrôle de la Commission électorale chargée d’organiser les élections et la commission de recours. Et cette perspective n’a pas été du goût des partisans d’Anjorin, qui, sentant venir leur défaite électorale, commencent à utiliser la ruse pour démobiliser leurs opposants. La dernière en date es t l’annonce de la non -candidature du président Anjorin pour se succéder à lui-même. Cette information a été par la suite jugée fausse.

Le souhait des Béninois

Le grand souhait des férus du cuir rond, est que le président de la Fbf ne soit plus réélu à la tête de la Fédération. Pour les personnes qui ont opté pour ce changement, le football béninois a besoin du sang neuf pour son développement. Cela passe donc par le renouvellement complet des membres du bureau exécutif de la Fédération. Un membre actuel du comité exécutif, coopté par Anjorin Moucharafou, Ildever Gnikpo, est décidé à s’engager sur cette voie.

Il y a moins de deux semaines, sur une station de radio privée de la place, il avait déclaré : «Nous voulons combattre Anjorin et son groupe… C’est pour cela qu’on est resté à l’intérieur pour les combattre, connaître la maison et les faire partir». Il a poursuivi en ses termes : «en cherchant à engager un bras de fer avec nous, il va perdre». C’est pour cela qu’il a lancé un vibrant appel aux congressistes  de l’Assemblée générale élective portant renouvellement du Comité exécutif de la Fbf, en ces termes : «Demain, le futur immédiat, c’est août… Restez soudés et votez pour le changement, afin de donner de l’espoir à la jeunesse béninoise et aux férus du cuir rond. Je demande aux congressistes d’être courageux».

Concernant ceux qui ont peur de la décision de la Confédération Africaine de Football (Caf) et de la Fédération Internationale de Football Association (Fifa), il a tenu à préciser que le congrès est au-dessus de toute structure, même de la Fifa et de la Caf. Il a même ajouté que lui, et tous ceux qui sont en train de mener la lutte, vont discuter avec Anjorin pour qu’il parte dans l’honneur et la dignité.

Eviter le cas camerounais

Emprisonné depuis le 10 juin dernier, le président sortant de la Fédération Camerounaise de Football , Mohammed Iya, a été élu par ses pairs le week-end dernier, par une majorité écrasante des délégués. Cette élection  a étonné plus d’un, et cela entraîne des questionnements de la part des observateurs du football africain. Dans la même lignée, Mohammed Iya vient d’être félicité par le président de la Fédération Internationale de Football Association (Fifa) , Sepp Joseph Blatter, pour sa réélection à la tête de la Fécafoot.

Dans un courrier adressé à Iya , le président Blatter affirme : «Votre réélection est clairement un vote de confiance en vos capacités, de la part de la communauté footballistique camerounaise, et j’espère m’appuyer sur notre amitié et notre excellente collaboration pour améliorer notre bonne gouvernance». Cette déclaration de Blatter est plutôt étonnante, lorsqu’ on sait que leur protégé a maille à partie avec les juridictions de son pays et qu’il n’est plus apte à diriger le sport-roi camerounais.

Aussi, Mohammed Iya est fortement contesté par la famille du football camerounais. Avec ce nouveau développement de la part des hauts responsables du football international, cela doit pousser les Béninois participant à la prochaine assemblée générale élective, à être vigilants et attentifs au moindre pas que posera le camp Anjorin dans les deux mois qui viennent .

Déjouer la ruse d’Anjorin

Le président de la Fbf, Anjorin Moucharafou, est très fort dans la ruse pour conserver coûte que coûte son poste de président. Il est donc possible qu’il recoure à ce procédé, pour assouvir sa soif de pouvoir. Il a d’ailleurs déjà commencé. Avec son séjour en Turquie, il pourra faire recours à ses amis de la Caf et de la Fifa pour renverser la vapeur. Mais devant lui, il y a des gens comme l’honorable Augustin Ahouanvoébla , Valère Glèlè et Idelver Gnikpo, qui connaissent ses points forts et ses points faibles, de même que les rouages des deux institutions faîtières du football africain et mondial.

D’ailleurs, les clubs de première et deuxième divisions ont, dans une pétition adressé à la Fifa et à la Caf, dénoncé la gestion de l’actuel président de la Fbf. Alors, on se demande si les jours du président Anjorin Moucharafou ne sont pas comptés à la tête de la Fédération ?

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