Le recensement général de la population et de l’habitat 4ème édition a connu son épilogue la semaine écoulée avec la publication des chiffres provisoires à la télévision nationale.
Ainsi, à la lecture de ces résultats, force est de constater que la grande métropole de notre pays, Cotonou, a vu sa population chuter, de plus de tiers des prévisions annoncées. Les raisons qui expliqueraient un pareil dépeuplement, selon les responsables de l’Insae, seraient liées, d’une part, à un fort flux d’émigration des Cotonois vers les villes périphériques, mais aussi au non- accompagnement de l’opération par les élus locaux de Cotonou.
Eberlué par ces chiffres affichés pour la population de la Commune de Cotonou, et désabusé par les motifs qui les sous-tendent, le Président-Maire de la Ville de Cotonou a réuni hier tous les élus locaux de tous les quartiers de Cotonou pour en savoir davantage.
C’est alors que les différents responsables des Arrondissements, officiers d’état civil par ailleurs, se sont offusqués de ces résultats qui ne reflètent en rien les statistiques de naissance tenues à leur niveau chaque année, dans leurs arrondissements respectifs. De plus, ils ont dénoncé la mauvaise foi et le refus de collaboration dont ont fait montre les coordonnateurs, les superviseurs et autres agents recenseurs dépêchés sur leurs territoires et qui tenaient pour secrètes toutes informations.
Enfin, ils ont dénoncé au Président-Maire la réticence des agents recenseurs à aller dans les quartiers frappés par les inondations, alors même que l’opération est décrétée en pleine saison pluvieuse.
Au regard de tous ces arguments, le premier responsable de l’état civil de la Ville de Cotonou n’entend pas se laisser faire aussi facilement, lorsqu’on sait, dit-il, qu’aucune épidémie, qu’aucune guerre n’était venue entre temps ravager ou décimer sa population.
Aussi a-t-il demandé aux chefs de quartiers d’ouvrir des listes pour recenser tous ceux qui sont laissés en rade. Il a enfin lancé un appel patriotique à tout citoyen de Cotonou (marchande, vendeuse ou travailleur de tous ordres) n’ayant pas été recensé à aller rapidement s’inscrire entre mercredi, jeudi et vendredi auprès de son chef de quartier à toute heure de la journée ou de la nuit.q
Cell/Com-Mairie de Cotonou