Les Fennecs brisent le rêve brésilien des Ecureuils

Au Stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, les Ecureuils du Bénin, mal préparés, ont logiquement courbé l’échine (1-3) face aux Fennecs d’Algérie, moyens. Avec cette nouvelle défaite, le Bénin peut dire adieu à son ambitieux rêve brésilien.

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Comme à l’aller, les Fennecs ont mangé les Ecureuils, crus (3-1). Après Blida, les Ecureuils du Bénin ont essuyé, hier, leur cinquième défaite en sept confrontations, et la première à domicile. Dans un Stade Charles de Gaulles de Porto-Novo, pas totalement rempli mais surchauffé malgré la pluie qui est tombée sur la ville capitale avant la rencontre, les deux équipes ont abordé le match avec beaucoup de sérieux. De ce fait, ils ont refusé de se découvrir, dès l’entame de la partie. C’est dans cette atmosphère de méfiance qu’à la 5ème minute du jeu, Stéphane Sessegon, en plein axe, reçoit une balle déviée de la tête par Rudy Gestede. Le capitaine des Ecureuils contrôle son cuir, tente d’éliminer des adversaires pour s’ouvrir le chemin des buts. Ce qui ne lui a pas réussi, puisque sa frappe a été contrée par Madjid Boughera. Quelques minutes plus tard, le même Sessegnon entreprend une combinaison avec Jodel Dossou qui enlève trop sa frappe. Les Fennecs, laissant passer cette phase contrôlée par les poulains du technicien français Manuel Amoros, vont se mettre aussi dans la danse pour se porter vers l’attaque. 12ème minute, alors que les défenseurs béninois sont battus, suite à une balle bien plombée dans son dos, Guillaume Bemenou réussi à mettre en corner ce qu’on peut appeler la première grosse alerte côté Algérien. Alors, les Algériens se font plus menaçants. Nana Nafiou Badarou, qui fêtait sa première sélection, et Jordan Adéoti, se montrent intraitables, obligeant l’attaque algérienne à déjouer. Mais, les Fennecs Medjani, Soudani, Belkalem, et même le gardien Mbolhi, plus expérimentés, s’activent pour annuler les tentatives des Béninois. Il a fallu attendre la 31ème minute pour voir l’une des nombreuses balles envoyées dans la défense algérienne se transformer en une véritable occasion de but. Sur un corner du sociétaire de Sunderland, Stéphane Sessègnon, Rudy Gestede (Cardif / Angleterre) s’élève pour battre de la tête Mbolhi (1-0, 31). 3 minutes plus tard, Stéphane Sessegnon, stimulé par l’ouverture de la marque, oublie ses partenaires d’attaque et tente une percée dans le camp adversaire. Mais, sa pointue est détournée en corner par Mbolhi. Tout le stade se lève pour ovationner les gestes du milieu béninois et du gardien algérien. De quoi rassurer encore plus les supporters béninois qui  ne tenaient plus en place. Les Ecureuils, qui sont tombés dans la facilité, reculent et laissent venir l’adversaire. Une tactique qu’ils vont payer cher. Sur une balle plongée dans le dos de la défense béninoise, Nana Nafiou et Adéoti ont laissé Islam Slimani filer aux buts, devançant la sortie de Bèmènou. Le lob de l’attaquant algérien atterrit dans les cages vides et le retour des deux défenseurs centraux béninois n’y changera rien (1-1, 43’).

Tout est à refaire pour les Ecureuils.

Sonnée, la défense béninoise commence par perdre ses repères. Elle multiplie les fautes. Et c’est d’ailleurs sur l’un des coups francs que Sofiane Feghouli sert Saphir Taider, libre de tout marquage. Ce dernier, tout seul face au but vide, puisque Bèmènou, une fois encore, est battu, place sa tête à la 43ème minute. Le Bénin est désormais mené 2-1. C’est sur ce score que la mi-temps est intervenue. De retour sur l’aire du jeu, les Ecureuils annoncent les couleurs et montrent toute leur volonté de revenir à la marque, sans réussite. Les algériens désormais aux commandes, jouent bien leur coup. Ce qui a amené Nana Nafiou, pris deux fois de vitesse, à concéder des fautes sur ses vis-à-vis. Et comme si c’était écrit, le Bénin terminera la rencontre en infériorité numérique. Nana écopa de son second carton jaune, synonyme d’expulsion (66’). A dix contre 11 désormais, les Béninois ne reviendront plus dans le match, malgré les remplacements effectués par Amoros.

Hormis la frappe désespérée de Razack Omotoyossi (70’) et une frappe sans conviction du capitaine Sessegnon (74’), les Ecureuils n’ont plus rien montré. Comme ils se sont résignés, les Fennecs en profitent pour renvoyer le public qui a commencé à vider le stade. Pascal Angan, trop sûr de lui tout au long de la rencontre, se fait chiper le ballon dans la moitié du terrain du Bénin par Nabil Ghilas qui passe Didier Sossa, avant d’ajuster Bèmènou (3-1,78’). Plus rien ne sera marqué, et ainsi le Bénin dit définitivement adieu au mondial brésilien. L’Algérie, par contre, conserve sa 1ère place avec 9 points +7.

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