Du vendredi 14 au dimanche 16 juin 2013, la jeunesse africaine était à l’honneur dans la capitale gabonaise, Libreville. Se déroulait dans cette ville, la réunion du New-York Forum Afrique, édition 2013, une grande rencontre d’échanges, de réflexions, d’idées, d’initiatives, et aussi de projets concrets pour le développement socio-économique du continent.
Si la précédente édition a été moins visible quant à son impact, celle de cette année peut déjà être qualifiée de succès, surtout au niveau des initiatives en faveur de la Jeunesse africaine qui est incontestablement la grande gagnante de cet évènement. Décryptages…
Le monde se réunit en Afrique… autour de l’Afrique!
Il est un peu déconcertant de comprendre, à travers l’intitulé du New-York Forum, sa mission première qui est de favoriser le développement social et le progrès économique de l’Afrique.
Suite à une première tentative, avec peu d’impact et moins de visibilité, cette deuxième édition qui s’est tenue à Libreville, dans un des pays les plus prometteurs d’Afrique, a été celle de la consécration, avec la participation d’importantes sommités du gotha politique et économique africain.
Ainsi, pendant trois jours, dirigeants d’entreprises, responsables politiques, diplomates, mais également des intellectuels et des journalistes, avec la présence remarquable de certains Chefs d’Etat, se sont retrouvés dans la capitale gabonaise, pour échanger sur les opportunités d’affaires, les possibilités de partenariats entre le Nord et le Sud, ainsi que pour initier et lancer des projets de développement au bénéfice du continent africain.
A l’initiative de Richard Attias et du Président Ali Bongo Ondimba, le New York Forum Afrique se veut être le plus grand rassemblement annuel des décideurs africains pour l’émergence d’une Afrique gagnante, innovante, prospère, autonome, stable, qui jouerait un rôle de premier plan dans le Nouvel Ordre Economique mondial.
La «messe» des investisseurs pour le salut de l’Afrique!
A la précédente édition du New-York Forum Afrique, l’accent a été plutôt mis sur la reconnaissance des efforts, certes insuffisants, accomplis par l’Afrique sur la voie du progrès économique. Ainsi, les débats autour de l’assainissement de l’économie étaient au centre des échanges.
Mais, pour la présente édition, il s’est plutôt agi d’examiner les voies et moyens pour favoriser les investissements sur le continent, par des partenariats gagnant/gagnant avec des entreprises du Nord, ainsi que pour des projets communs à initier par les entreprises africaines, avec le soutien d’investisseurs étrangers.
En l’occurrence, la rencontre de Libreville aura permis de mettre en place des projets concrets, pertinents, afin de faire face utilement aux défis du continent. Et la jeunesse a été le grand bénéficiaire, autant sinon plus que les entreprises qui n’ont pas manqué l’occasion de ce forum pour nouer de nouveaux partenariats et saisir de nouvelles opportunités.
Dans tous les cas, il est à remarquer que le New-York Forum Afrique s’est pratiquement transformé en une « grande messe » où des sommités africaines se sont relayées à la tribune pour marteler des discours presqu’identiques.
Du Président ivoirien, Allassane Ouattara, à son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, le message était pratiquement le même, comme à la messe : Développement de l’Afrique ; promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance ; amélioration des conditions de vie des populations ; lutte contre la pauvreté par des solutions adaptées ; facilitation des échanges par la construction d’infrastructures de communication ; soutien à l’industrialisation…
Ainsi, selon le Président ivoirien, l’industrialisation de l’Afrique permettra de « résorber le problème du chômage.»
Cependant, c’est le Président gabonais, Ali Bongo Ondimba, qui a fait le plus grand coup, en annonçant une initiative majeure en faveur des jeunes, lors de son discours de clôture, dimanche 16 juin.
Et la Jeunesse africaine est à l’honneur!
Cet honneur, la jeunesse africaine le doit au Président gabonais, Ali Bongo, qui a annoncé le projet « Train Génération » décidé lors de la conférence des Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC), réunie samedi 15 juin, en marge du New-York Forum Afrique.
Destiné à la création d’emplois et pour favoriser la formation des jeunes, ce fonds d’un montant de 150 millions d’euros, sera financé à hauteur de 25 % par les Etats membres de la CEMAC, et le reste, soit 75 %, par les entreprises africaines et les institutions internationales de financement du développement.
Selon le Président Bongo, cette initiative répond à la nécessité de construire l’avenir d’un continent majoritairement peuplé par des jeunes, car la jeunesse joue « un rôle clé dans toutes les stratégies de développement. »
En somme, ce n’est pas souvent que les décideurs africains se rencontrent sans parler de crises politiques. C’est la spécificité du New-York Forum Afrique qui s’est désormais ancré comme le rendez-vous annuel incontournable pour débattre des problèmes de l’Afrique, identifier les défis et leur apporter des solutions pertinentes… Tout en permettant aux entreprises africaines de s’ouvrir au monde, par la mise en place de partenariats fructueux et l’éclosion de nouvelles opportunités entre le Nord et le Sud.