Le journaliste-écrivain Paul Martial Tévoédjrè s’est éteint hier à Porto-Novo, des suites d’une longue maladie, a-t-on appris de sources proches de la famille. Agé de 73 ans, il luttait depuis des mois contre une maladie qui a fini par avoir raison de lui.
Jeune frère du Médiateur de la République, Albert Tévoédjrè, il a fait une carrière de journaliste à Londres avant de revenir au Bénin, après la Conférence nationale. Arrivé au pays, il a tenté aussi une carrière politique, mais il n’a hélas pas eu les mêmes succès que son frère.
Président fondateur du parti «La Cause Nègre», parti qui n’a pu étendre ses bases en dehors de Porto-Novo, il a pourtant pris part ces dernières années aux débats politiques de son temps, avec ses interventions dans les médias.
Il avait soutenu le Président Kérékou, puis Richard Sènou en 2006, avant de se rallier à Yayi. Mais très tôt, il a dénoncé sa gouvernance et s’est rangé du côté de l’opposition. Ecrivain très prolixe, orateur politique très apprécié - comme son frère à qui il s’est toujours opposé - il a écrit plusieurs essais et opuscules dont les plus connus sont : «Pour un autre Président de la République : le plaidoyer», «Rendre à César, un concept de développement endogène du Bénin», «Affaire Yves Yèhouéssi, qu’est-ce que c’est?»... Il est reconnu comme un rude combattant de la démocratie et a montré ses faits d’armes en 2005, lors de la campagne « Touche pas à ma constitution» avec d’autres acteurs de la société civile.