Le Président de la République a rendu publique la liste de ses représentants à la Cour Constitutionnelle, jeudi 30 mai dernier. Il y a donc un peu moins d’une semaine.
En moins de huit jours, cela fait trois sorties médiatiques que fait le Pouvoir pour se prononcer sur la non-reconduction de Me Robert Dossou, président sortant de la haute juridiction. Lundi dernier, c’était le Secrétaire général du Gouvernement, Eugène Dossoumou qui a adressé un droit de réponse à nos confrère du Matinal sur la polémique relative à la non-reconduction de Me Robert Dossou. Dans cette même journée du lundi, le député Karimou Chabi Sika, l’un des caciques des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), par ailleurs auteur de la proposition de loi sur le referendum, était face à la presse sur le même sujet. Son intervention a été diffusée par la presse écrite dans sa livraison d’hier. Comme si cela ne suffisait pas, dans la soirée d’hier, le « monsieur politique » de Boni Yayi, Amos Elègbè, est à son tour monté au créneau. La ligne de défense est la même : « Il n’y a pas de lien entre l’éviction de Dossou et la révision de la Constitution. Il s’agit d’un choix discrétionnaire du Chef de l’Etat. » Et on assiste comme à une ruée vers les medias de la part du Pouvoir, pour justifier l’éviction de Dossou. Comme si l’on se reprochait quelque chose.