Comme dans plusieurs communes du Bénin, des irrégularités, voire des dysfonctionnements ont été relevés au cours du processus du recensement général de la population et de l’habitat (Rgph4). Mais dans certaines communes la saignée a été revue et corrigée.
C’est le cas par exemple de la commune de Sèmè-Kpodji et plus précisément de l’arrondissement d’Ekpè où plusieurs irrégularités ont été constatées, dont des ménages non recensés par les agents cartographes. Heureusement, grâce à la vigilance des autorités locales et de certaines personnes éveillées, des zones qui n’ont pas été recensées ont été revues et corrigées aussitôt. Se fondant sur un cas vécu dans la commune de Sèmè-Kpodji, l’honorable Honfo informe que c’est le Rgph de 2002 qui leur a permis d’avoir les 25 conseillers de leur commune. Mais, il ajoute que lors de ce Rgph4, lorsque les agents ont atteint 235 milles, ils auraient stoppé le travail. Selon ses propos, il a fallu interpeller le Directeur général de l’INSAE, qui aurait heureusement collaboré, afin que la situation de la localité de Kpokpomè, dans Ekpè, soit revue. Selon ses propos, après cette intervention, environ 17.000 personnes ont été encore recensées en l’espace de deux jours. A travers cet exemple, l’honorable a voulu faire comprendre aux élus qu’ils n’ont pas intérêt à se taire, ni laisser faire. « Si de telles situations ne sont pas corrigées, les calculs qui se feront après, seront toujours défavorables pour nos communes… » A laissé entendre le député de Sèmè-Kpodji. C’est pour cette raison que le député Honfo a demandé que, lors de cette correction de la Lépi, que les enfants âgés au moins de 8 ans sortent pour se faire recenser. L’autre sujet abordé par l’honorable Charlemagne Honfo est la question du Ravec. Il affirme que dans tout le Bénin, seules trois communes n’ont pas pu bénéficier du Ravec, dont Porto-Novo avec 26.000 habitants non recensés et Adjarra avec 18.000 habitants non recensés. Pour corriger cet état de choses, le député Charlemagne Honfo a demandé aux autorités communales et locales de se réveiller de leur léthargie et de mettre la main à la pâte. De plus, il a exhorté les élus à veiller au grain, puisque selon ses explications, les chiffres obtenus au cours de cette opération de la Lépi va beaucoup peser lors de la répartition des sièges au niveau des élections législatives, ce qui risque de pénaliser ces communes dont le recensement a été biaisé. Aussi, l’honorable Charlemagne Honfo demande aux élus municipaux et locaux à ne pas attendre les moyens du gouvernement ou de l’Etat central avant de faire leur travail de terrain. « Même après notre passage, pensez à nos enfants et au futur, car les communes du septentrion, contrairement aux nôtres, appellent leurs populations à sortir massivement pour se faire recenser…et éviter que dans le futur, les communes du septentrion n’obtiennent pas beaucoup plus de députés que nous… » A-t-il martelé.