La série de formations initiée à l’intention de trente femmes, venues de huit Gagr, par Wanep-Bénin, pour face aux conflits dans les groupements, qui a débuté vendredi dernier, s’est poursuivie hier, à la salle de conférence du virage M7.7 à Abomey-Calavi.
Comment analyser et gérer les conflits, aujourd’hui récurrents dans les groupements d’activités génératrices de revenus (Gagr) ? C’est la préoccupation à laquelle le module 2 de la formation initiée par le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (Wanep-Bénin), au profit de trente femmes venues de huit Gagr, a donné réponse hier, jeudi 13 juin 2013.
De ce module 2, il est ressorti que, pour le règlement d’un conflit, l’analyse est indispensable. Car, affirme Landry Ganye, un des formateurs, un conflit, comme l’hippopotame, se caractérise par des aspects visibles, insignifiantes, et d’autres invisibles. «Ainsi, nous devons analyser les conflits pour mieux comprendre les parties visibles et invisibles, pour appréhender le rôle des acteurs, choisir les meilleures solutions possibles et prendre des dispositions adéquates pour que cela ne se produise pas», a-t-il ajouté.
Si l’importance de l’analyse dans la résolution d’un différend n’est pas à démontrer, quels sont donc les outils ? A en croire Julien Oussou, Coordonnateur national de Wanep-Bénin, il existe plusieurs outils d’analyse. Entre autres, le profil historique qui donne un aperçu rapide des causes, de la portée et de l’évolution du conflit. L’arbre à conflit qui représente le problème central, ses causes et ses conséquences. L’oignon, lui, illustre les positions, intérêts et besoins des parties en conflits. L’analyse des sources du pouvoir, la pyramide du conflit et la cartographie du conflit, sont d’autres outils d’analyse que pourraient utiliser les femmes pour comprendre un conflit au sein de leur association.
Dans le module 2, il est également à retenir qu’il existe plusieurs techniques de résolution des conflits, dont la négociation, la médiation, l’arbitrage… Ces techniques, selon les formateurs, dépendent de la nature des conflits. «Il convient de trouver une technique qui, non seulement résout le conflit, mais tente d’améliorer les relations entre les différents acteurs», a conclu le formateur.
Rappelons que cette formation, organisée avec l’appui financier du Fonds africain pour le développement de la femme (Awdf), se déroule de façon interactive et participative. Elle se poursuivra le 4 juillet prochain avec le module 3, le dernier de la formation.