Anjorin Moucharafou au Niger pour superviser les élections à la Fnf : et si le bon exemple commençait au Bénin

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(Une assemblée générale prévue pour le 30 juillet) Le premier responsable en charge de la Fédération Béninoise de Football (Fbf) s’apprête à effectuer, dans les heures qui vont suivre, un déplacement au Niger,  pour superviser le renouvellement du bureau exécutif de la Fédération Nigérienne de Football (Fnf), alors que dans son propre pays la maison brûle.

A trente huit (38) jours des élections des membres du Comité exécutif de la Fédération Béninoise de Football (Fbf), le Président de la Fbf, Anjorin Moucharafou, semble préoccupé par autre chose. A peine venu de la Turquie dans le cadre de la Coupe du monde des moins de 20 ans, il s’apprête aussitôt à s’envole pour le Niger. Il est désigné représentant de la Confédération Africaine de Football (Caf) aux élections portant renouvellement des membres du Bureau exécutif à la Fédération Nigérienne de Football (Fnf). Mais, le président Anjorin a autre chose à faire dans son pays, au lieu d’aller perdre son temps à Niamey. Invité par la Fédération Internationale de Football Association (Fifa) de reprendre «au plus tôt» le Congrès ordinaire suspendu le 05 juin dernier, le premier responsable de la gestion du football béninois n’est pas pressé de le faire. Il est en train de prendre tout son temps, car en ce moment, et selon des sources proches de certains délégués, il n’a pas la majorité absolue pour contrôler la Commission électorale et la Commission ad’hoc de recours.

Dans un facsimilé en date du 04 juillet 2013, signé par le Secrétaire Général de la Fifa, Jérôme Valcke, et adressé au président Anjorin Moucharafou, on pouvait lire ceci: «Nous vous conseillons de reprendre au plus tôt le Congrès ordinaire interrompu le 5 juin 2013, et de le finaliser selon l’agenda prévu, qui comprend l’adoption du code électoral et I’élection de la Commission électorale». Pour renverser la situation en sa faveur, le président de la Commission des médias de la Caf joue sur le facteur «temps»  et sur l’usure de ses adversaires. Or, on court inexorablement vers un vide juridique à la tête de la Fédération. Cela n’est pas son souci premier. Egalement le devenir du sport-roi béninois n’est pas dans ses préoccupations.

Eviter le cas Iya

Donneur de leçons, aux temps forts de la crise à la Fédération Béninoise de Football, le président contesté de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot), Mohammed Iya, a été élu dans des conditions peu orthodoxes, mais son élection a été annulée par la Commission de recours. Cela a attiré les foudres de la Fifa, qui a suspendu le Cameroun de toutes les compétitions africaines et internationales. Mais, des faits et gestes du président de la Fbf, on pourra dire, sans risque de se tromper, qu’il est en train de compter sur les appuis de ses amis qui sont à la Caf et à la Fifa, pour faire fléchir la position de certains délégués qui ne parlent pas le même langage que lui. Au cas où tous les plans qu’il a envisagés ne marchaient pas, il a d’autres stratégies pour contourner les obstacles qui se dressent devant lui.

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Question des délégués légitimés

La nouvelle donne qu’on a observée, est que, suite au facsimilé de la Fifa, à propos des délégués légitimés à participer à l’assemblée générale, l’instance faitière du football mondial a déclaré que la question doit être réglée selon les statuts de la FBF. Mais, est-ce que tout le monde est prêt à respecter et à appliquer à la lettre les statuts de la Fbf? Dans la réalité, cela est impossible.

En effet, dans la correspondance de la Fifa, on peut lire ceci: «Au vu de la controverse au sujet du délai statutaire pour la mise en place de la Commission électorale (le code électoral standard de la FIFA mentionne 6 mois avant la tenue des élections et le projet de code de la FBF reprend le même délai de 6 mois), il est tout à fait possible de réduire ce délai, pour autant que le Congres l’accepte. Ainsi, il est envisageable que ce délai soit raccourci, pour les seules prochaines élections, et qu’iI soit ensuite respecté dans le futur. Il s’agit tout simplement de le formuler dans le code qui sera adopté.»

Au vu de tout ce qui précède, ceux qui ont la lourde responsabilité d’élire, le 24 août prochain, les nouveaux membres de la Fbf, doivent bien réfléchir avant de porter leur choix sur les personnes qui auront le privilège de diriger, pour quatre ans, le football béninois.

Aujourd’hui, tout le monde est unanime pour dire de respecter les textes, afin de sortir de la crise. Mais, dans la réalité, on ne le voit pas dans les actes de ceux qui le prônent.

Rendez-vous le 30 juillet

Dans l’après-midi d’hier, les responsables de la Fédération ont tenu une réunion, sous la présidence effective du président de la Fédération. Des couloirs de la Fédération, on apprend que la date de la nouvelle assemblée générale, qui va installer les commissions en charge des élections et celle des recours, a été fixée au 30 juillet prochain. Concernant la date de la tenue des élections, rien n’a changé. Donc, au soir du 24 août 2013, la fédération Béninoise de Football devrait disposer de son nouveau Comité exécutif, qui va diriger cette discipline durant les quatre prochaines années.

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