Cca : danseurs américains et béninois rivalisent de talents

 

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En tournée au Bénin depuis le 10 juillet 2013, le duo américain de la danse moderne, Asha Thomas et Nicola Ayoub, a donné, avec les danseurs de la compagnie Walô,  de Hip-hop académie du groupe Ardiess, et la vedette Sèssimè, un croustillant concert de danses de types moderne et traditionnelle, au Centre culturel américain (Cca) de Cotonou samedi dernier.

Sans parole, sans fond musical ni tambourinement. Juste des coups  de gong rythmés de castagnette. Des corps qui, sous des centaines de regards admiratifs et attentionnés, se trémoussent sur le théâtre du Centre culturel américain. La compagnie «walô», attitude en langue fon, vient ainsi d’embarquer tout le beau monde composé de spectateurs de diverses nationalités, avec ses danseurs, dans la soirée de ce samedi 13 Juillet 2013, pour le méga concert de danses tradi-modernes dont le duo américain Asha Thomas et Nicola Ayoub est tête d’affiche. 

Suivra un cocktail de danses tradi-modernes

Favoriser un brassage entre danseurs, artistes béninois et américains, afin de renforcer les liens culturels entre les Etats-Unis et le Bénin, d’une part, et faire connaître au public béninois, Asha et Nicola, deux talentueuses Américaines de la danse moderne, d’autre part. Tel est, selon Douglas Johnson, Directeur du Cca,  le leitmotiv de cette soirée. Dès leur première apparition sur scène, le duo tant attendu a confirmé tout le bien qui est dit de lui. Tantôt sur la pointe des pieds, tantôt en des postures de flexion de jambe ou autres, qui évoquent des figures géométriques, et dans un enchainement de mouvements délicatement exécutés dont la complexité, par moment, suscite la stupeur, Asha et Nicola ont offert au public des tableaux spectaculaires. Soirée de danse, le Bénin y est également représenté par la talentueuse Sèssimè dans son genre musical moderne d’inspiration traditionnelle. Avec un quatuor de chorégraphes, l’artiste, par son charisme, a rehaussé la vivacité de la soirée. Sur scène, Sèssimè n’a pas fait que chanter, elle a dansé, fait bouger les muscles et parvenu à inoculer le virus de la danse béninoise à un étudiant américain qui ne s’est pas prié pour l’accompagner. «Je ne suis pas danseuse, mais la musique, pour être belle, doit être aussi scénique», dira-t-elle, après cette première prestation qui annonce bien le palpitant duo qu’elle fera avec Asha.

Sèssimè–Asha, exemple du brassage culturel bénino-américain

Symbole d’une fusion culturelle, l’une des surprises de cette soirée est la prestation commune de la vedette béninoise et de la danseuse américaine Asha Thomas. Sur des airs entièrement en langue fon de Sèssimè accompagné d’un guitariste, la danseuse Asha a prouvé que la danse a un langage universel. Flexible comme le roseau, se pliant comme un serpent, Asha s’élance de tout son corps dès que la note musicale monte et se relâche aussitôt qu’elle chute. Des mouvements corporels qui riment avec la mélodieuse voix de l’artiste béninoise et conjuguent au présent la fusion culturelle des peuples américain et béninois.

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«Dans cette improvisation que j’ai faite avec cette magnifique artiste, j’étais emportée juste par sa voix et le son de la guitare», a laissé entendre la danseuse sur son état sur scène. Sèssimè, de son côté, approuve : «Ce n’était pas préparé, mais s’était très émotif. Asha ne comprenait pas  la langue, mais s’exprimait, comme pour dire que la musique a un langage universel compris par tous les peuples».

Révélation de la soirée de danses

Après leur brillant succès à la troisième édition de Hip-Hop Académie, concours éponyme qui a fait d’eux des académiciens, les danseurs des groupes «Assikpè» et «les Jumeaux», ont révélé leurs talents de chorégraphes, dans ce genre musical, au grand monde du Cca de Cotonou ce samedi. Des jonglages et des break-dance complètement fous, ils n’avaient rien à envier aux danseurs chorégraphes de Beyoncé, de Jlo ou de Akon. Les jeunes lauréats du concours Hip-hop académie 2013 ont représenté successivement, et sans transition, des chorégraphies sur des tubes de plusieurs stars américaines, dont celle remarquable sur le «Thriller» du roi de la Pop, Michael Jackson. Présent sur le lieu de spectacle, Marcel Zounon, Directeur de l’Ensemble artistique national, ne cache pas son admiration. «Très bonne soirée !» S’est-il exclamé. Nous avons eu droit à un spectacle compilé de danses de type américain et béninois. Particulièrement avec ces jeunes de Hip-hop académie qui ont du talent, il faut dire que la danse est un loisir sain auquel les jeunes doivent s’adonner.

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