C’est sérieux. D’ailleurs très sérieux. Les magistrats durcissent désormais le ton, dans le bras de fer qui les oppose au Gouvernement et au Conseil Supérieur de la Magistrature.
La pomme de discorde : la situation du juge Angelo Houssou, récemment en charge des affaires dites «d’empoisonnement» et de «coup d’Etat manqué» et les récentes nominations sur mesure dans les juridictions. Après 72 h de grève, largement suivie la semaine écoulé, l’Union national des magistrats était en assemblée générale (Ag) ce vendredi. A l’ordre du jour : faire le point de la situation. A l’issue de cette Ag, les magistrats ont fait l’option d’aller plus loin dans la protestation. Leur décision : «un arrêt collectif et concerté de travail de soixante-douze (72) heures, renouvelable par tacite reconduction, pour compter du mardi 02 juillet 2013 à 00 heure, au jeudi 05 juillet 2013 à vingt-quatre (24) heures». Exigences : «la cessation de la filature du juge Houssou Angelo, la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats, la suspension de l’application des décrets querellés, la correction sans délai de toutes les nominations irrégulièrement faites.» Ci-dessous la motion de grève adressée à leur ministre de tutelle.
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