Une journée de psychose et de deuil. C’est ce qu’on vécu les habitants de Porto-Novo et ses alentours hier.
Coincé entre le pont de la ville, impossible d’y avoir accès, à cause de l’accident grave et l’embouteillage causé vers la sortie de la ville par les véhicules des sapeurs pompiers et des ambulances qui évacuaient les morts et les blessés graves de l’accident de Gouti (petit village de la commune d’Adjohoun), l’autre drame à une quarantaine de kilomètres de là. A la morgue du Chd de la ville, des populations venaient, en curieux, pour voir s’ils pouvaient y trouver le corps d’un parent ou d’un ami qui aurait péri dans le drame de Gouti. D’autres qui n’ont pas eu des nouvelles de parents ou amis partis dans la journée pour Cotonou, sont venus s’installer sur la berge, scrutant la lagune avec désespoir, se larmoyant pour des parents qu’ils ne verront jamais.
A l’entrée de la ville, la mobilisation est impressionnante. Depuis la Place Bayol jusqu’au pont, il n’avait pas place pour poser pied. La circulation était totalement bloquée. Les passagers, fatigués de rester dans les véhicules, prennaient des airs de détente en dévissant ou mangeant. Les conversations tournaient autour des deux accidents graves. Pendant plus de quatre heures, personne ne pouvait quitter Porto-Novo, ni aller à Cotonou, et vice-versa. Les policiers, les sapeurs pompiers et les militaires, dépassés par l’ampleur des choses, couraient dans tous les sens et arrivaient à peine à contenir le désir d’aller et venir des populations. Ces drames posent, une fois encore, le récurrent problème de la traversée de la ville de Porto-Novo où on n’entre que par une seule voie.
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