Filière Coton au Bénin : la campagne 2013-2014 s’annonce catastrophique

Le secteur cotonnier béninois n’est pas encore au bout de ses peines. Après une campagne 2012-2013 tumultueuse, et sans surprise à l’arrivée, les Béninois peuvent désormais s’attendre à une campagne 2013-2014 catastrophique, si rien n’est fait pour y parer au plus tôt.

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Tout porte aujourd’hui à croire que, sur le terrain de la production cotonnière, le gouvernement de Boni Yayi fonce droit dans le mur, si tel n’était déjà le cas.

A en croire des experts avertis, à la période actuelle de la saison, c’est-à-dire dans la deuxième moitié du mois de juillet, on ne devrait plus être en train de parler de semis. Mais, d’après certaines de nos sources, les semis se poursuivraient encore dans quelques localités du pays. Ce qui permet déjà de noter un certain retard dans le déroulement de la cette campagne.

Mieux, les intrants devant servir au cours de la campagne, ne seraient pas entièrement disponibles. C’est ce qui ressort d’une soirée politique organisée jeudi dernier, au siège de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, autour du thème «la gouvernance de la filière coton au Bénin : enjeux, défis et perspectives».

A en croire certains acteurs de la filière, présents à cette occasion, sur près de 40.000 tonnes d’intrants attendus, c’est à peine si 20.000 tonnes seraient déjà livrées. Outre le retard noté dans la mise en place des intrants, ceux déjà disponibles, à en croire nos sources, ne seraient pas de la qualité requise. Selon Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer, lui aussi présent à cette soirée politique, les engrais déjà livrés seraient mal dosés. Toutes choses qui risquent de perturber énormément le bon déroulement et la bonne production de la campagne cotonnière en cours.

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Si la première partie de l’opération d’épandage de cet engrais, dit de mauvaise qualité, a été déjà effectuée pour le semis dans plusieurs localités du pays, on se demande bien si la quantité restante d’intrant sera disponible à temps, avant la deuxième phase de l’épandage d’engrais, qui devait avoir déjà commencé dans certaines localités, selon le calendrier cultural du coton.

Et si les intrants n’étaient pas disponibles avant la fin de ce mois de juillet, qu’en serait-il alors du traitement phytosanitaire qui doit, d’après le même calendrier, démarrer dans la première moitié du mois d’août, et qui doit durer rigoureusement jusqu’à la fin du mois d’octobre ? Autant d’interrogations qui nous confortent notre constat selon lequel l’épilogue de la campagne cotonnière en cours s’annonce désastreuse.

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