Affaire Patrice Talon : Johannes Dagnon porte plainte à Paris pour détention arbitraire

Hier, mardi matin, Rfi a annoncé que Johannes Dagnon, détenu au Bénin dans l’affaire «coup d’Etat», a porté plainte à Paris pour détention arbitraire.

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Selon Radio France Internationale (Rfi), l’expert-comptable franco-béninois, Johannes Dagnon, détenu au Bénin depuis fin février dans l’affaire dite de tentative de coup d’Etat, a porté plainte  à Paris pour «détention arbitraire». Il a déposé, ce lundi 15 juillet, au Tribunal de grande instance (TGI) de Paris, une plainte qui viserait  le Procureur ¨Général près la Cour d’Appel de Cotonou, Gilles Sodonon, et  son collaborateur du Tribunal de première instance de première classe, Justin Gbenameto.

Considéré en fait comme le complice de l’homme d’affaires béninois Patrice Talon, dans l’affaire de présumé coup d’Etat manqué contre Boni Yayi, Johannes Dagnon est accusé de tentative d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.  Et est mis en détention préventive depuis l’éclatement de ce dossier scabreux, fin février 2013. Seulement, le 17 mai dernier, Angelo Houssou, le juge  en charge de ce dossier, a conclu son instruction par un non-lieu, ordonnant la libération des détenus. Le 1er juillet, ce non-lieu a été confirmé par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Cotonou, après l’appel interjeté contre l’ordonnance du juge Houssou par les avocats de Boni Yayi et le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Justin Gbènamèto. L’arrêt de la Chambre d’accusation a été suivi d’un pourvoi en cassation du Procureur Général près la Cour d’Appel, Gilles Sodonon, et des avocats de Yayi. L’impact de ce pourvoi sur l’arrêt de la Chambre d’accusation, fait débats depuis. Si, pour les avocats de la défense (Patrice Talon et consorts), le pourvoi ne suspend pas les arrêts de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel, pour ceux de l’accusation (Boni Yayi), le pourvoi est bel et bien suspensif des arrêts de la Chambre d’accusation.

Jeudi 11 juillet dernier, dans une déclaration verbale, le porte-parole du Quai d’Orsay – ministère français des Affaires Etrangères – a constaté cette différence d’interprétation juridique entre l’accusation et la défense. Il va ajouter que la France suit le cas du franco-béninois. 

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La plainte de Johannes Dagnon est un autre rebondissement dans cette affaire, dans laquelle  une procédure de demande d’extradition de Patrice Talon, formulée par les autorités béninoises, est en cours d’examen à Paris.

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