Les différentes actions politiques doivent obéir à une organisation favorisant l’atteinte de leurs objectifs et cibles. Cet effort d’organisation se traduit par l’adoption d’un plan qui fixe les tenants et les aboutissants des initiatives. Mais parfois, cet outil d’organisation appelé "Planification", est mal exploité.
Par ailleurs, malgré son évidente importance, la planification n’est pas sans limite.
En effet, l’essence de la planification est un effort d’organisation, conscient et cohérent, dont le but est de choisir les meilleurs moyens pour atteindre des objectifs précis.
Ainsi, Toute planification doit définir les voies et moyens à suivre pour l’atteinte de ses objectifs. Pour y parvenir, trois phases s’imposent.
Il s’agit de la phase d’élaboration. Elle permet de définir les buts généraux du développement recherché, sous la forme des principales orientations des secteurs, dont par exemple le volume de production, les investissements par secteur et par région, le type de financement à retenir… Il en ressort des contraintes d’existence de ressources naturelles, énergétiques, financières, en qualité et en quantité.
Après la phase d’élaboration intervient celle d’exécution: il s’agit de prévoir et d’adapter les mesures devant permettre aux divers centres de décision de réaliser les actions prévues, et qui devront favoriser la réalisation des objectifs inscrits dans le plan.
Enfin, la phase de contrôle qui consiste à s’assurer que les centres de décision ont agi conformément aux directives du plan. On confrontera alors les réalisations aux objectifs fixés au départ, en dégageant les écarts dont l’analyse doit déboucher sur des mesures correctives à prendre pour remédier aux différences constatées.
Il existe différents types de planification. Pour mémoire, l’application de la planification a été faite pour la première fois en Union Soviétique. Puis la Suisse a suivi, puis les démocrates populaires de l’Europe de l’Est, Romanie, Hongrie, Tchécoslovaquie.
Aujourd’hui, on distingue deux types de planification. Il s’agit de la planification autoritaire ou impérative, appliquée dans le système socialiste, et la planification souple ou indicative, appliquée dans les pays capitalistes.
Par ailleurs, la planification a plusieurs fonctions. Elle oriente et intègre. Ici, il permet de combiner les différentes structures et les différents facteurs de production, dans la conception des objectifs, et joue par ricochet la fonction de communication. En ce sens, le plan constitue un outil de circulation de l’information entre les différentes structures. Ce qui permet la coordination des taches. Aussi, joue-t-elle la fonction de prévision qui permet d’avoir une vision globale sur le fonctionnement actuel des structures, et faire des projections sur leur évolution future.
Pour finir, la planification favorise le contrôle qui est un outil de référence, de supervision et de suivi de l’exécution de la politique économique.
Les pays en voie de développement ont besoin de la planification, mais plusieurs obstacles entravent son élaboration. Il s’agit des difficultés de la collecte de données, leur traitement et leur stockage, l’absence de données de base, qui empêchent l’élaboration d’un plan à long terme, de même que le caractère dualiste des économies des pays sous-développés, avec la prédominance du capital étranger qui réduit l’autonomisation des décisions et renforce les dépendances financières, économiques et politiques…
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