Lutte contre le Kpayo : Yayi se dédit une fois de plus

Après avoir donné cinq mois de répis aux vendeurs d’essence frelatée, lors de sa précédente rencontre avec ceux-ci, le Chef de l’Etat est revenu sur sa décision, au cours d’une rencontre tenue en fin de semaine avec son Comité de lutte contre l’essence de contrebande. Il a relancé de nouveau la traque dirigée contre les vendeurs d’essence dite «Kpayo».

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Il vient encore de prouver son incapacité à trouver une formule, pour résoudre les problèmes que connaissent le Pays. Aux abois avec les vendeurs d’essence de contrebande, il a opté pour la violence.  Après  les avoir reçus  et leur avoir donné un délai de cinq mois pour  la cessation de leur activité, le Président de la République vient de déchanter. En lieu et place des cinquante milliards qu’ils attendent à la fin de l’ultimatum de cinq mois, pour cesser cette activité qui n’est qu’un pis-aller pour eux, c’est à des brimades que les vendeurs d’essence doivent s’attendre dans les jours à venir. 

A la faveur d’une rencontre tenue en fin de semaine avec son Comité,  le Chef de l’Etat a intimé aux Forces de l’Ordre, «l’ordre» de reprendre, de plus belle, et ce avec une détermination à nulle autre pareille, la traque dirigée contre les vendeurs d’essence dite «kpayo». Une décision qui expose au grand jour, une fois de plus, la tendance de l’homme à revenir sur ses engagements, et à jouer des tours à ses interlocuteurs, dès qu’il manque d’arguments. Les départements de l’Ouémé et du Plateau, qui sont les bêtes noires du Chef de l’Etat et ses suppots, bénéficieront de vingt-deux stations, a-t-il affirmé, repris par sa Directrice de Cabinet. A moins qu’il n’emploie Obélix et Astérix, cette vingtaine de stations à essence, nécessite un minimum de temps pour leur réalisation. Encore qu’il faudra aussi identifier les sites stratégiques pour les abriter. Cette  décision témoigne de la précipitation qui caractérise le Chef de l’Etat dans ses prises de décisions. Des décisions qui occultent les difficultés qu’éprouveront des milliers d’âmes, qui n’ont que cette activité pour suivivre. Surtout dans la situation actuelle de la ville capitale, qui compte à peine trois stations fonctionnelles, pour couvrir les besoins des populations en carburant. Le Président semble ne pas constater la baisse considérable des braquages et cambriolages qui ont suivi la cessation de la chasse aux contrebandiers dont il est l’instigateur. Ministre de la Défense nationale, on se demande si l’activité de maintien de forme, qu’il a trouvée pour sa troupe, est cette poursuite effrénée dirigée contre des personnes qui, pour se mettre à l’abri du chômage, auquel son gouvernement peine à trouver de solution, se livrent, malgré elles, à une activité de vente d’essence.

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