Un groupe d’une cinquantaine de citoyens béninois sacrifiant, hier 24 juillet, au «Mercredi Rouge», a été interpellé par des Forces de l’ordre au carrefour Akonville à Abomey-Calavi. Ils ont été présentés au Procureur du Tribunal d’Abomey-Calavi avant d’être relâchés, un peu plus tard, dans la même journée.
C’était, hier mercredi 24 juillet, le deuxième «Mercredi Rouge». A cette occasion, un groupe, d’une cinquantaine de citoyens béninois, a choisi d’exprimer son opposition à la révision de la constitution à travers la ville de Cotonou et celle d’Abomey- Calavi. Ceci, sans un tapage qui saurait être interprété comme une manifestation. Mais c’est sans compter avec la riposte des hommes en uniforme du Commissariat Central d’Abomey-Calavi.
Akpakpa «René Pleven», il sonnait, environ, 9heures du matin, sous la pluie battante, quand quelques membres du groupe, tous vêtus du rouge, ont démarré pour rejoindre d’autres qui les attendaient à la place de l’Etoile rouge. Et de l’Etoile rouge, ils ont rejoint un troisième groupe au stade de l’Amitié avant de mettre le cap sur Abomey-Calavi. Mais le convoi ne dépassera pas le Carrefour AkonVille. Car, « quelqu’un les a alertés qu’on venait », a expliqué l’un des membres du groupe. Ainsi se retrouveront-ils nez-à-nez avec un impressionnant dispositif de Forces de l’ordre qui va les cueillir un à un sauf quelques uns « très habiles» selon leurs pairs arrêtés. Au total, les forces de l’ordre ont réussi à embarquer 20 membres du groupe et à faire un blessé. Il sonnait, alors, environs 11heures.
Sur ordre du Commissaire, les prévenus seront conduits au Tribunal de la ville où ils seront présentés au Procureur, aux environs de 12heures 30mins. Informés, Maîtres Joseph Djogbénou et Yaya Pognon se sont, sur le coup, rendus sur les lieux pour se constituer en Défense de ceux qui ont été arrêtés. Au cours de l’audience, le Commissaire n’a pu trouver de chefs d’accusation que de reprocher aux prévenus leur déplacement en cortège et leur uniforme : le rouge qui, selon lui, constituent les caractéristiques d’une manifestation publique alors que ceux-ci n’avaient pas d’autorisation. Une affirmation que la Défense a cassée. « Il s’agissait juste d’un groupe de citoyens vêtus de rouge et en circulation comme tout autre », ont justifié les deux avocats. Ils réussirent, ainsi, à convaincre le Procureur qui conclut n’avoir pas de délits constitutifs pour accuser les prévenus qui seront, par conséquent, libérés à 13heures. D’où ils seront conduits au commissariat de Calavi pour retirer leurs motos saisies un peu plus tôt dans la journée.
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