Renouvellement du Comité exécutif de la Fbf : éviter de tomber dans le vide juridique

Dans trente neuf jours, les membres de la Fédération Béninoise de Football doivent se retrouver en Assemblée générale pour renouveler le Comité exécutif. Mais, rien n’augure de la tenue à bonne date de ces élections

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Pourra-t-on avoir un nouveau Comité exécutif pour diriger la Fédération Béninoise de Football (Fbf) au soir du 24 Août prochain? Une question assez banale et peut-être alarmante. Mais, elle mérite d’être posée car, au fur et à mesure que les jours passent, rien ne semble se préciser. Puisqu’à la fédération, rien n’est fait pour, et on n’a pas le sentiment qu’une élection est imminente.

Selon les textes, les deux commissions, que sont, celle ad’ hoc chargée d’organiser les élections et celle chargé des recours, devaient être mises en place six mois avant les  élections. Ce qui n’est pas le cas, et l’Assemblée générale tenue le 5 juin 2013 par les membres de la fédération, pour installer ces deux commissions, a fini en queue de poisson, sans que les points inscrits à l’ordre du jour ne soient évacués. Et pour cause, le président a senti qu’il était sur le point de perdre le contrôle de ces deux machines électorales, après avoir voté, avec les congressistes, le code électoral. Et on en est là, à trente neuf jours des élections, sans qu’aucune disposition pratique n’ait été prise.

Et pourtant, le Bénin s’est doté des «meilleurs textes» possibles tout récemment. Mais, on constate  que ces textes sont allègrement violés par des chantres qui répètent à qui veut l’entendre, qu’il faut les respecter. Lorsqu’ils sentent leurs strapontins menacés, ils peuvent sanctionner des clubs pour tel ou tel motif, sous le couvert du respect des textes. Mais, quand c’est en leur défaveur, ils font recours à la Fédération Internationale de Football Association (Fifa).

Anjorin est toujours attendu

D’ailleurs, cette dernière a envoyé un facsimilé, le vendredi 5 juillet, pour suggérer qu’une nouvelle Assemblée générale soit convoquée et tenue, pour installer les deux commissions en charge des élections. Même si ce facsimilé est assez flou et qu’il indique aussi que le délai d’installation peut-être réduit si l’assemblée générale en décide, les membres de la Fédération attendent toujours d’être convoqués. Dans le cas d’espèce, c’est le président qui convoque l’assemblée. Mais, jusqu’à ce jour, Anjorin Moucharafou ne l’a pas fait. A sa décharge, il était membre du Comité d’organisation de la coupe du monde des moins de 20 ans, qui s’est achevée samedi dernier en Turquie avec le sacre des Bleuets. Mais, le président a fini sa mission et est déjà revenu au pays. Alors qu’est-ce qu’il attend pour convoquer l’Assemblée générale?

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Une chose est sûre, c’est qu’actuellement, certains de ses «alliés» d’hier se sont ligués contre lui et sont décidés à le faire partir. Ils promettent de tout faire pour que le président passe enfin la main. Ils affirment qu’ils s’étaient infiltrés dans le système, pour mieux combattre l’homme et sa machine. Pour qui connaît bien le président, la partie est loin d’être jouée. D’ailleurs, il essaie de colmater les brèches, pour recoller ce qui peut l’être, ou tenter de diviser les membres de certaines ligues, afin de remplacer les délégués qui lui sont hostiles et qui doivent prendre part à l’Assemblée générale à venir.

Le vide juridique

Le président semble trop tenir à son maroquin, et tente de sortir d’autres tours de son sac, pour le garder. A l’allure où vont les choses, et compte tenu du statu quo  observé, il se dessine qu’Anjorin Moucharafou joue la montre. Au lendemain du 24 Août prochain, on entrera dans un vide juridique. Ce qui profite bien au président, qui va tout fait pour prendre la tête d’une transition qui peut prendre des mois, voire des années. En clair, il va avoir ses amis d’hier, ennemis d’aujourd’hui, à l’usure.   Ainsi, comme à son habitude, il va tout faire pour se maintenir. Tout ceci avec la complicité de son lobby au niveau des instances internationales. En définitive, c’est le football béninois qui en souffre, c’est la jeunesse qui en pâtit, et c’est l’image du  Bénin qui est en péril.

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