Vendredi dernier, le Directeur général du projet de développement touristique de la route des pêches (Pdtrp), Jules Victorien Kougblénou, flanqué des membres du comité de pilotage et de la commission ad’hoc, ont parcouru les 34 km du projet, de Fidjrossè Plage au quartier Dègboè à Ouidah. Objectif, visiter le site et voir les goulots d’étranglement à la réalisation du projet.
Le crachin de ce vendredi n’a pas émoussé les ardeurs des membres du comité de pilotage et de la commission ad’hoc à visiter tout le site réservé au Projet de développement touristique de la route des pêches, plus connu sous le nom de projet «Route des pêches». Depuis décembre 2012 que les ministres ont visité le projet, il était important pour les membres de ces deux commissions de faire un état des lieux et de chercher les voies et moyens pour résoudre les problèmes qui seront recensés. Partie du ministère de la Culture après une première séance de briefing, la délégation a marqué sa première escale à Fidjrossè, où Hadi Gounou, responsable des questions foncières au Pdtrp, a présenté les limites géographiques du projet. Ainsi commence une randonnée pédestre qui l’a conduite vers la plage. Ici, le constat est amer. Des acquéreurs de parcelle ont continué à acheter des berges et à y bâtir des maisons. C’est surtout à Fiyégnon 2 – quartier des autochtones Xwla et Pedah – que le constat est le plus alarmant. Plusieurs clôtures ont été élevées.
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«En Décembre, avec le passage des ministres, on n’avait pas tout ça là», fulmine le Directeur général du projet, Jules Victorien Kougblénou. Le mécontentement gagne les autres membres de la délégation, qui trouvent inadmissible cet état de choses. «Depuis 2005, une déclaration d’utilité publique a été faite au sujet du site, renouvelée chaque année», précise M. Hadi. Les accusations accablent l’autorité municipale, en l’occurrence le Ca 12 qui ne vient jamais aux réunions du Pdtrp. Non, rétorque son représentant qui demande à ses accusateurs de montrer un seul document qui autorise les gens à s’installer en ces lieux. Les membres de la délégation ont décidé alors de prendre leurs responsabilités. De l’autre côté de la voie pavée, Hadi a continué à montrer les limites du projet. Ici aussi, les occupations illégales continuent sur le site du projet, et malgré les nombreuses marques sur les maisons, pour indiquer que celles-ci sont dans l’emprise du projet et qu’il faut les démolir. La parole a été donnée à deux représentants du comité des propriétaires et des autochtones. Atayi Dosseh, Antoine et surtout Mathieu Sindété, ont plaidé pour l’intégration des populations côtières dans le projet, afin qu’ils y maintiennent leurs activités. Leur doléance sera étudiée par le comité de pilotage et la commission, a rassuré le Dg. Cap est mis sur Togbin. Ici, la délégation a marqué son arrêt pour visiter un chantier qui avance à grands pas, malgré les sommations d’arrêt données par le Pdtrp. Les membres de la délégation, très déçus, ont décidé de faire respecter l’autorité de l’Etat par tous les moyens. Après Togbin, elle n’a plus constaté d’autres types d’occupation des espaces réservées au projet, jusqu’à Ouidah.
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