Le verdict rendu hier par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Cotonou dans les affaires «tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat» disjoint les cas de Patrice Talon et celui de Olivier Boko.
Ces derniers ne sont donc pas concernés par la confirmation du non-lieu, rendue publique hier. Et pour cause ils n’ont pas été officiellement écoutés par la Justice béninoise, depuis le début de cette affaire.
Cette décision vient surtout écarter de cette spirale, les supposés co-auteurs ou complices dans cette affaire. Moudjaïdou Soumanou, Ibrahim Mama Cissé, Zoubérath Kora, Bachirou Adjani Sika, Johannes Dagnon et Pamphile Zomahoun, si l’on devait s’en tenir à cette nouvelle décision, sont mis hors de cause.
L’autre remarque qu’on pourrait faire, est que cette nouvelle décision rendue par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel tourne le regard du peuple béninois vers la Cinquième Chambre de la Cour d’Appel de Paris qui doit statuer sur la matière d’extradition de Patrice Talon. On se souvient que Paris a déjà rendu, le 22 mai dernier, une décision dans laquelle elle avait demandé d’autres éléments de preuve, et renvoyé l’examen de la cause d’extradition de Patrice Talon à l’audience du mercredi 18 septembre prochain.
En attendant que Paris ne rende sa décision, qui s’annonce désormais décisive dans la poursuite de ce dossier, la Cour Suprême, devant laquelle le Procureur Général de la Cour d’Appel de Cotonou s’est déjà pourvu en cassation, ne pourra statuer que sur les cas des supposés co-auteurs ou complices, cités un peu plus haut.
Il s’agit là d’une situation qui conduit progressivement vers un face à face Yayi-Talon, arbitré par la Cour d’Appel de Paris. Le suspense demeure donc entier.
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