Dans la liste du nouveau gouvernement, le nom d’Antonin Dossou surprend plus d’un. Pour beaucoup, c’est une trahison qui ne dit pas son nom. Technocrate bon teint, capable de tenir des conférences ou de faire ses discours de façon magistrale, Antonin Dossou a marché dans l’ombre de Pascal Irénée Koupaki,
qui l’a amené de la Bceao et lui a fait confiance en le nommant Directeur de cabinet, alors qu’il était nommé fraîchement ministre de l’Economie et des Finances. Il l’a suivi au ministère du Développement et à la Primature, au même poste de Directeur de cabinet. C’est donc un «koupakiste», si on peut le nommer ainsi.
Personne ne pouvait s’attendre qu’il fasse son entrée dans le gouvernement, surtout après le départ peu honorable de son mentor qui aurait eu des collaborations très difficiles avec le Chef de l’Etat, avant de lui notifier sa démission verbalement. Mais, à la grande surprise, Dossou fait partie de cette équipe comme ministre des Politiques Publiques, un pan du portefeuille tenu de main de maître par son ancien patron, Koupaki. Yayi qui aime diviser pour régner n’a-t-il pas voulu utiliser ce dernier pour défier Koupaki, et pour lui montrer qu’il a réussi à avoir ses «gars» en main? Si ce n’est pas ça l’intention du Chef de l’Etat, cela y ressemble bien.
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