Célébration du 1er août : Boni Yayi prend tout le monde de court avec un discours bref et vide

Le président de la république, Boni Yayi s’est adressé à la nation dans le cadre de la célébration ce jeudi de la fête de l’indépendance. Cette année, le chef de l’Etat a, dans son discours, fait fi des grands sujets d’intérêt national du moment.

Publicité

18 minutes. C’est la durée du discours qu’a prononcé dans la soirée de ce mercredi 31 juillet le président de la République, Boni Yayi. Cet exercice, l’actuel locataire du Palais de la Marina l’a fait dans le cadre de la célébration demain 1er août du 53ème  anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté nationale et internationale. Et comme chaque année, l’intégralité de l’adresse du chef de l’Etat à ses « chers compatriotes » a été diffusée par la chaine de télévision de service public (Ortb).

Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, Boni Yayi a habitué l’opinion a des discours d’indépendance assez longs dans lesquels il annonce les grands chantiers de son gouvernement pour le reste de l’année, revient sur les défis à relever et au besoin certaines sur des décisions majeures. Rien de tout cela n’a été évoqué cette année. Le projet de révision de la Constitution fait polémique. La campagne cotonnière ne rassure pas. La morosité économique bat son plein.  Trois ans après son éclatement, le scandale Icc-Services et Consorts peine à être élucidé. Le rêve des spoliés se voir rembourser se brise. Boni Yayi était attendu sur chacun de ces dossiers. Des dossiers sur lesquels le premier des Béninois devrait tenir à ses compatriotes un discours rassurant. Rassurant pour remettre en confiance les opérateurs économiques, la classe politique, la société civile et le Béninois lambda.

Lire : Discours du président Boni Yayi à l’occassion de la fête nationale 2013

Publicité

Gouvernance, corruption et sécurité

Le président Yayi a focalisé son discours de ce mercredi sur les questions de gouvernance, de corruption et d’insécurité. Et ce, de façon laconique. Sans explications, illustrations, ni projections.

Comme il le fait depuis 2006, Boni Yayi a martelé une énième fois la volonté de son gouvernement à prendre «des initiatives pour inverser la tendance de la progression de la pauvreté. Et pourtant, la misère est bel et bien dans la cité. «Je le jure». C’est ce qu’a dit l’homme du 06 avril 2006 pour marteler l’engagement de son gouvernement à «promouvoir la bonne gouvernance dans tous les secteurs», «lutter contre la corruption» et relever «le défi de la transparence et de la reddition de comptes.»   Sur le plan sécuritaire, il préconise «une croisade » au niveau sous régional «contre l’insécurité.»

Sur les questions de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le discours du président de la république est le même depuis son arrivée au pouvoir. Et pourtant, la mal gouvernance s’érige en mode de gestion. Il l’a lui-même reconnu. La lutte contre la corruption annoncée à grand renfort médiatique est pour le moment un échec.

Ce discours-là, celui prononcé par le président Boni Yayi ce mercredi 31 juillet, ne contient aucun nouveau message pour le citoyen béninois.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité