Komi Koutché scelle une «alliance professionnelle» avec Bénin Télécoms, Libercom, l’Ortb et l’Onip

Moins d’une semaine après sa prise de fonction officielle, le tout nouveau ministre de la Communication, Komi Koutché,  a entamé sa visite dans les structures sous-tutelle. Ce vendredi 23 août 2013, il était à Bénin Télécoms Sa, Libercom Sa, l’Ortb et l’Onip.

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 «Monsieur le ministre, le Directeur général et tout le personnel de Bénin Télécoms Sa vous rassurent de leur engagement à soutenir toute vos actions de relance et de développement de la société.» C’est par ce message gravé sur une affiche postée au fond de la salle de conférence de Bénin Télécoms Sa, que le personnel et la Direction de la société ont accueilli le tout nouveau ministre de la Communication, Komi Koutché, dans la matinée de ce vendredi 23 août 2013. Ce jour-dit, ministre Komi Koutché s’est adonné à un vrai marathon, qui l’aura conduit dans ces structures sous sa tutelle. Et ce, moins d’une semaine après avoir pris les reines de ce département ministériel, des mains de son prédécesseur Max Ahouèkè. Accompagné de certains membres de son Cabinet, Komi Koutché s’est rendu successivement à Bénin Télécoms Sa, à l’Ortb (Office de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin), à Libercom Sa et à l’Onip (Office Nationale d’Imprimerie et de Presse).  Objectif : prendre langue avec le personnel et les responsables de ces différentes structures, puis partager avec eux sa vision.

Bénin Télécoms et Libercom : «Travailler en synergie pour les réformes»

Dans les quatre différentes sociétés visitées, le rituel était presque le même. Visite guidée des locaux, Discours de bienvenue du Directeur général, ceux du représentant du personnel et du président du Conseil d’Administration au besoin, puis l’intervention du ministre. Selon Urbain Fadégnon, Directeur général de Bénin Télécoms Sa, sa société a un capital de plus de quatre-vingts dix milliards de F Cfa.  Ses services : la téléphonie fixe, la téléphonie mobile, l’internet et les infrastructures de télécommunication. Le grand dossier à Bénin Télécoms Sa, c’est l’ouverture du capital de sa filiale, Libercom. L’entreprise est confrontée à certaines difficultés comme : «le paiement des dettes, le recouvrement des créances, le vol récurrent des câbles téléphoniques, les dettes vis-à-vis du personnel.» A fait savoir Urbain Fadégnon. «…L’absence de cadres de Bénin Télécoms Sa dans les instances de prises de décision, notamment l’Atrpt (Autorité Transitoire de Régulation des Postes et Télécommunication, Ndlr)», a ajouté Donatien Capo-Chichi, Secrétaire général du syntra-synatel, au nom du personnel.  «Les partenaires financiers et équipementiers, a continué le Dg, sont prêts à accompagner Bénin Télécoms. Mais, ils veulent un environnement d’assurance. Nous comptons sur vous, Monsieur le ministre, pour donner cette sérénité.» Et si à Bénin Télécoms, personnel et responsables soutiennent  toutes les «actions de relance et de développement de la société», à Libercom, «le personnel est prêt à accompagner le processus de privatisation.»

«Comment Bénin Télécoms, qui avait le monopole, peut, malgré tout l’accompagnement de l’Etat, devenir le dernier ?» C’est, selon le ministre Koutché, la question que doit se poser chaque agent de Bénin Télécoms. Seconde question : «Comment faire pour que, dans un an, Bénin Télécoms reprenne sa part du marché ?» «Tout ce qu’il nous faut, c’est l’engagement», a martelé le ministre Koutché. Selon lui, il faut que la Direction générale de Bénin Télécoms se dote d’une feuille de route très claire. Et ce, dans une approche participative. Il lance un défi au Directeur : «Dans les tous prochains jours, il faut que Bénin Télécoms soit inscrit dans une démarche qualité.»  A celui de Libercom et son personnel, il a demandé de «travailler en synergie pour mettre en œuvre les réformes.»

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Ortb, Onip : «Faire du privé tout en étant dans le public»

A l’Ortb, où le ministre Koutché s’est rendu en fin de matinée de ce vendredi, les propos, et du Directeur général, Stéphane Todomé, et du représentant du personnel, Angelo Amoussou, ont tourné autour de deux points : le défi du passage de l’analogique au numérique, et la question de la convention collective applicable au personnel. Les difficultés de l’Ortb se résument, si l’on s’en tient aux déclarations du Directeur général, à la «cruciale» question du financement, et la difficulté de trésorerie. La maison doit à ses débiteurs, dont la Soneb (Eau), la Sbee (Electricité) et Bénin Télécoms, plus de cinq milliards de F Cfa. Alors que ses créances sont de plus de quatre milliards de F Cfa. Pour ce qui est de la question de la convention collective, le document a déjà été élaboré et n’attend que d’être porté en Conseil des ministres. Mais à l’Onip, «la convention collective applicable au personnel est caduque depuis seize ans», a souligné Gontran Housounou, le Secrétaire général du Syntra-Onip.  Bien qu’étant du service public, l’Ortb et l’Onip sont confrontés à la concurrence de leurs confrères du privé. C’est pourquoi, «nous devons travailler comme si nous étions une entreprise privée, tout en sachant que nous sommes du service public», a conseillé le ministre Komi Koutché. Qui est allé sceller «une alliance professionnelle», pour qu’à travers le «travail» et «les meilleurs styles de management», ils (ministre, personnels et responsables d’entreprises) puissent faire de Bénin Télécoms, de Libercom, de l’Ortb et de l’Onip, ce qu’ils auront déterminé ensemble.

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