La preuve de l’abdication du gouvernement devant le coton

Une semaine d’intenses prières pour faire tomber la pluie, cette décision ubuesque a été prise par le gouvernement en Conseil des ministres. L’objectif est de sauver la campagne cotonnière en cours, face à la rareté des pluies.Le recours à la providence devient ainsi l’ultime solution d’un gouvernement qui a montré ses limites dans l’organisation et la réussite d’une campagne cotonnière digne du nom.

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Le dernier communiqué du Conseil des ministres choque la morale et le bon sens. Le gouvernement décrète une semaine de prières pour implorer Dieu à faire tomber la pluie sur le  Bénin. Le communiqué, qui s’apparente aux écrits des ecclésiastes. Le gouvernement s’éclipse et confie tout à Dieu. «Car seul Dieu peut tout ! C’est pourquoi nous devons implorer le Tout-Puissant, faire repentance, afin que dans sa clémence et sa bonté infinie, il jette un regard bienveillant et compatissant sur le Bénin et notre sous-région, pour que s’ouvre sur nos pays les écluses du Ciel et que la pluie tombe en abondance», stipule le communiqué du gouvernement. Le boulevard est ainsi ouvert pour la filière des prières et des messes commandées. Les maigres ressources de l‘Etat pourraient être englouties dans la filière «prière» qui tourne à plein régime depuis 2006, et qui embourgeoise certains religieux.

La laïcité, un des principes sacro saints sur lequel notre République est fondée, est «foutu» en l’air par un gouvernement qui tente désespéramment de sauver la campagne cotonnière. Désespéramment et vainement, puisqu’il est conscient  que l’échec de la campagne cotonnière est consommé depuis des mois. En effet, la campagne cotonnière a connu trop de ratés. Cette année, selon plusieurs spécialistes, les semences n’ont pas été faites à temps. La difficulté à avoir des intrants a été aussi préjudiciable à ce gouvernement.

Le recours à la prière pour montrer que c’est la pluie qui fait défaut à la réussite de cette campagne, n’est en fait qu’un alibi qui vise à préparer l’opinion à l’échec qui était consommé depuis.

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