La cérémonie de passation de service entre le Garde des Sceaux sortant et l’entrant, a eu lieu dans l’après midi d’hier au Palais des Congrès à Cotonou. Une cérémonie au cours de laquelle l’Unamab, après avoir apprécié le bilan du ministre sortant, a fait des recommandations au ministre entrant.
Dans une ambiance bon enfant, Reckya Madougou Yèdo, désormais ex-Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme, a passé sa charge à Valentin Djènontin. Cette cérémonie de passation de service a été surtout marquée par l’intervention de Michel Adjaka, président de l’Union Nationale des Magistrats du Benin (Unamab). Après avoir rappelé le contexte dans lequel le Garde des Sceaux sortant a pris les rênes de la maison Justice, le 08 février 2012, Il l’a félicitée pour l’énorme travail abattu en seulement six mois passés à la tête du ministère.
A l’endroit de Valentin Djenontin, le ministre entrant, il a rappelé les réformes entreprises par son prédécesseur. Il a profité de l’occasion pour l’inviter à continuer dans la même lancée. Au nombre des recommandations qu’il a formulé, figurent en bonne place le respect de l’ultimatum du 15 octobre 2013, à l’échéance duquel doit être corrigé le décret n° 2013-257 du 07 juin 2013, relatif à la nomination de magistrats dans les cours et tribunaux du territoire national, et le respect absolu de tous les droits des acteurs de la Justice. Il exige que le gouvernement œuvre pour : une amélioration des conditions de vie et de travail de tout le personnel de la Justice; la sécurité des magistrats, en particulier celle du juge Angelo Houssou; la révision des lois portants statut des magistrats.
Pour Michel Adjaka, seule la prise en compte de toutes les recommandations, permettra au nouveau ministre de relever les défis qui l’attendent. Il a surtout rappelé au ministre Djènontin que, si le ministre sortant a pu, en peu de temps, réussir à régler quelques problèmes importants de la maison, c’est parce qu’elle a travaillé dans un esprit de dialogue et de cohésion. Il apparaît donc impérieux que Valentin Djènontin privilégie le dialogue, pour que la paix demeure dans la maison Justice. La dernière recommandation de l’Unamab à l’égard du ministre entrant est «le retrait et la relecture du projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990». Michel Adjaka rassure le nouveau ministre du soutien de l’Unamab, si les différentes recommandations sont prises en compte. Dans le cas contraire, la bataille sera inévitable, a-t-il garanti.